the 6th Holy War - Chapitre 6

Chapitre 6 : Une prisonnière spéciale


Château des Einzbern

Le jeune noble Einzbern avait laissé son Gardien ruminer sa colère... Après avoir allumé une torche, il monta dans l'une des tours du château, complètement sombre...
* Pff... Qu'est ce que ça peut me faire que ce Saber ne soit pas celui qu'elle attendait ? *
Il s'arrêta devant une porte en fer, et l'ouvrit grâce à une clé qu'il avait en poche.
" Alors, "Maître", ça va ? " lança le garçon en entrant dans la pièce.
Il éclaira le mur du fond avec sa torche, révélant ainsi une jeune femme d'une vingtaine d'années, brune et maigre, enchaînée au mur. Elle fixait le garçon d'un regard brûlant de haine.
" Aussi bien que peut l'être une femme dépossédée de ses biens depuis un an et enchaînée depuis trois jours " lui cracha-t-elle au visage.
" Bah, prends-t-en à mon grand-père. Moi je voulais te tuer, mais il a refusé au nom de pseudo-principes... " répliqua-t-il comme s'il parlait de la pluie et du beau temps.
" Ouais ! Et t'as attendu qu'il disparaisse du jour au lendemain pour m'enchaîner, comme si ce n'était pas déjà assez désagréable d'être enfermée. "
Le noble éclata de rire.
" C'est vrai, mais tu ne le prenais pas assez mal à mon goût ! "
" Caster va bien ? " demanda la captive, voulant changer de sujet car le sadisme de son geôlier la dégoûtait.
" Elle est aussi bornée que toi " répondit le noble en fronçant les sourcils.
" Normal : Tel Maître, tel Gardien " jubila la jeune fille.
" C'est MON Gardien, le champion de la famille Einzbern pour cette nouvelle guerre... " commença le jeune homme.
" ...que J'ai invoqué, en récitant la formule, et en versant MON sang ! Tu n'as aucun pouvoir de Maître, seule l'illusion du vioque fait croire à Caster que tu possèdes les sorts de commande, mais il n'en est rien ! " l'interrompit la jeune fille énervée.
" Oui, mais cela, seuls toi, grand-père et moi sommes au courant. Et tant que Caster n'en saura rien, elle continuera à m'obéir aveuglément ! "
" Enfoiré ! Tout ça pour les ambitions malsaines d'une famille de mégalos ! " cria-t-elle.
Au lieu de s'énerver, le jeune homme lui répondit simplement :
" Eh bien, avec un comportement comme celui-ci, ce n'est pas encore aujourd'hui que tu vas manger. Tant pis pour toi, je te laisse. "
Puis il sortit et referma la porte en éclatant d'un rire malsain pendant que des larmes se mirent à couler sur les joues de la prisonnière.





Lycée de Fuyuki

Ilyasveil attendait devant le bureau de Souichirô Kuzuki. Ce dernier était apparemment en pleine discussion avec l'un de ses élèves.
* Comme si c'était le moment... Il se passe des choses plus importantes que la démonstration du théorème de Fermat ! *
La porte s'ouvrit et Ruciferu sortit de la pièce. Son regard indéfinissable fit un drôle d'effet à la jeune fille.
* Quel gosse étrange... Et si c'était... ? *
" Tiens, quelle surprise ! Bonjour Ilyasveil. "
Le garçon avait perturbé la jeune fille au point qu'elle n'avait pas remarqué que Souichirô suivait son élève.
" B... bonjour, Souichirô. Excusez-moi de vous déranger, mais je dois discuter d'une affaire importante avec vous... En privé. "
" Je comprends. Ruciferu, pensez à ce que je vous ai dit, c'est pour votre bien, croyez-moi. "
" Bien, professeur Kuzuki. Je vous laisse. Au revoir, mademoiselle. " répondit l'interessé en s'éloignant.
" Entrons dans mon bureau, Ilyasveil. "
Ce qu'ils firent. La pièce était sobre, elle contenait un bureau, trois chaises et une petite bibliothèque. Le professeur Kuzuki avait toujours été un homme simple. Ils s'assirent.
" Quelle est donc cette affaire si importante ? " demanda Souichirô.
" Une nouvelle guerre a commencé. Sakura est un nouveau Maître, ainsi qu'une élève de ce lycée, Tcheza Zala. " exposa la jeune fille.
" Tiens ? Je ne pensais pas que Sakura s'impliquerait d'elle-même dans une telle histoire. " remarqua le professeur, apparemment pas surpris.
Ilyasveil tiqua légèrement.
" Hmmm... Je l'ai un peu entraînée contre son gré, je l'avoue. Mais si je ne l'avais pas fait, nous serions mortes aujourd'hui, elle et moi. Mais dîtes-moi, vous n'avez pas l'air surpris par mes propos. "
" Non, en effet. Tcheza Zala est l'une de mes élèves, et j'ai senti qu'elle était Maître. " répondit Kuzuki.
Ilyasveil écarquilla les yeux.
" Mais comment ? Vous n'êtes pourtant pas Magicien ! "
" Non, mais Caster a dû "déteindre" sur moi. Ou plutôt, j'ai l'impression qu'elle est toujours là, même depuis sa défaite contre Gilgamesh. D'ailleurs, je suis persuadé que c'est grâce à elle que j'ai pu revenir des ruines de son temple. Enfin passons ! Je suppose que vous n'êtes pas venue uniquement pour me parler de la situation ? "
Ilyasveil remarqua que le sujet Caster était assez pénible pour lui.
" C'est vrai. J'étais venue vous demander des informations sur Tcheza, mais maintenant que j'ai appris l'existence de vos capacités, je voudrais vous demander de me prévenir si vous rencontrez d'autres Maîtres... "
" J'en ai rencontré d'autres, en effet, et je vous donnerai les informations que vous souhaitez à une condition. "
" Laquelle ? "demanda Ilyasveil avec un regard suspicieux.
" Quoi qu'il arrive, promettez-moi de ne pas tuer ces enfants, et même de les protéger "
" Comment voulez-vous que je vous promette une telle chose ? demanda la jeune fille, estomaquée. Il s'agit d'une guerre, il y aura forcément des victimes, vous êtes bien placé pour le savoir. "
" Justement, Ilyasveil. Ce que Caster voulait faire était une erreur, elle-même en était convaincue au fond d'elle-même, j'en suis sûr. Et elle ne voudrait plus que cela arrive. De plus, je ne veux pas être un professeur qui causera la mort de ses élèves. "
" Je comprends bien, mais j'ai besoin d'informations. Sinon, ce sont vos élèves qui vont faire des victimes ! "
" Vous aurez ce que vous voulez après avoir accepté ma requête. " répliqua Kuzuki d'un ton ferme.
La jeune fille réfléchit. Après tout, elle aussi ne souhaitait aucune mort. Elle a dû tuer, dix ans auparavant, et c'est son principal regret.
" Très bien, j'accepte, lança Ilyasveil. Tant que je serai en vie, il n'y aura aucun mort parmi vos élèves, vous avez ma parole ! Maintenant, dîtes-moi combien de Maîtres vous avez rencontrés ! "