A

Abel
Nom hébreu d'origine biblique signifiant "le fils du père".
C'est le nom du second fils d'Adam et Eve, tué par son frère Caïn, jaloux de la préférence que Dieu semblait lui accorder.

Achéloos
Aussi orthographié "Achéloüs" est un dieu-fleuve dans la mythologie grecque.
Fils d'Océan et de Téthys, il est le père des Sirènes. Il règne, dit-on, sur plus de trois mille fleuves.
Un jour, il a quelque différend avec Hercule à propos de la belle Déjanire.
Les deux héros se battent, et Achéloos se transforme en serpent énorme, puis en taureau furieux, mais il a finalement le dessous.

Note : Le rapport avec le général marinas Dragon des Mers n'est pas des plus évidents de prime abord. Il devient plus clair lorsque l'on sait que Achéloos privilégie le dragon des mers lorsqu'il se transforme.

Achéron
Fleuve des Enfers, dans la mythologie grecque.
Les âmes des morts, pour entrer au royaume d'Hadès, le traversaient sur la barque de Charon.
Il est également nommé "fleuve de l'affliction".

Note : On voit bien évidemment le rapport entre le surnom de ce fleuve et le fait que dans le manga on voit des morts qui se lamentent pour l'éternité sur les rives du même fleuve.

Achille
Dans la mythologie grecque, Achille était le septième enfant du roi de Phthie, Pélée, et de la déesse Thétis. Celle-ci, pour enlever à ses enfants ce qui les rendait mortels, les enduisait d'ambroisie, le jour, et les plongeait dans le feu, la nuit. Achille seul en réchappa, à cause de son père, qui l'arracha à temps des mains de sa mère. Il n'eut que les lèvres brûlées ainsi que l'osselet du pied droit. Le centaure Chiron le lui remplaça par celui du géant Damysos, particulièrement rapide à la course. Achille hérita ainsi de cette qualité, d'où son surnom : Achille au pied léger.
D'après d'autres sources, Thétis, pour rendre invulnérable son enfant, l'aurait trempé dans l'eau du Styx, le fleuve infernal. Seul le talon, par lequel elle le tenait, resta vulnérable (ce fameux talon qui devint ainsi son unique point faible).

Deux textes différents relatent son départ pour Troie. L'un fait état d'un oracle qui le prévient : s'il part, il aura une vie courte et glorieuse ; s'il reste, une vie longue et obscure. Le parti pris par Achille est évidemment le plus noble. L'autre raconte que ses parents, prévenus qu'il devait mourir devant Troie, le cachèrent, déguisé, parmi les filles du roi de Scyros, Lycomède. Mais Ulysse, le rusé, le démasqua en faisant retentir la trompette : Achille, cédant alors à son instinct guerrier, s'empara des armes qui se trouvaient là ... par hasard.
Le sujet de l'Illiade est tout entier contenu dans la colère d'Achille, auquel Agamemnon avait enlevé Briséis, une jeune fille reçue en butin. Notre héros ne voulait pas aller au combat temps qu'elle ne lui serait pas rendue. Et comme c'était lui, et lui seul, qui inspirait de la frayeur aux Troyens, les Grecs allaient de défaite en défaite. Des ambassades lui étaient envoyées, le suppliant de reprendre les armes. Il accepta de prêter son armure à Patrocle, son ami, faisant croire ainsi aux Troyens qu'il était au combat. La ruse dura peu et Patrocle fut tué. Alors Achille entra dans une violente colère et courut venger son ami : il tua Hector et donna la victoire aux Grecs.
Achille fut tué par Pâris (ou par Apollon lui-même) d'une flèche au talon, le seul endroit de son corps qui fût vulnérable. Thétis emporta sa dépouille dans l'île d'Achillea, sur le Danube. Depuis, les marins y entendent le cliquetis des armes et le brouhaha d'un banquet.

Aigle
Dans la mythologie grecque, Zeus prit la forme d'un aigle pour kidnapper le jeune Ganymède et l'emmener vers l’Olympe afin que celui-ci devienne l’échanson des dieux.

Aigle Bicéphale
L'aigle était l'emblème de la ville de Lagash (fin IIIème millénaire). Cet aigle avait une tête de lion et surmontait deux lions. Son attitude héraldique aurait été nécessitée par sa position d'attaque au-dessus des deux animaux. Tout laisse à penser que l'aigle bicéphale dériverait de cet aigle de Lagash.
La représentation bicéphale proviendrait peut-être d'un souci de symétrie avec les animaux tenus dans ses serres. Ou bien, pour faire appel à cette faculté de tout voir.
D'autre part, cet aigle bicéphale apparaît également sous l'empire byzantin qui de Constantinople passe par l'intermédiaire des Croisés, aux maisons d'Autriche, d'Allemagne et de Russie et devint l'emblème des empereurs d'Orient et d'Occident.

L'illustration provient de l'anime de Saint Seiya dans lequel Geist use de son pouvoir pour faire apparaître un aigle bicéphale.

Albérich
Dans la mythologie germanique, Alberich est un sorcier, chef des nains Nibelungen, frère de Mime et père de Hagen ; il est le gardien du trésor du Rhin. Lorsque Siegfried le renverse pour s'emparer du trésor et de l'anneau des Nibelungen, Albérich jettera une malédiction sur l'anneau afin qu'il attire les convoitises.

Andromède
Dans la mythologie grecque, Cassiopée, l'épouse du roi Céphée d'Ethiopie, se vanta d'être plus belle que les Néréides (les cinquante belles nymphes marines étaient les filles de Nérée, le vieil homme de la mer, une divinité qui vivait dans l'océan et aidait les marins en détresse.).
Irrité par sa témérité, Poséidon inonda son royaume et envoya un monstre marin ravager le pays.
Céphée consulta l'oracle qui lui conseilla de sacrifier sa fille Andromède au monstre en l'enchaînant à un rocher.
C'est alors que Persée, survolant la jeune fille, en tomba aussitôt amoureux.
Il proposa de tuer le monstre en échange de la main d'Andromède.
Céphée accepta l'offre du héros.
Persée mit le casque qui le rendait invisible, chaussa ses sandales ailées et avec son épée incurvée abattit le monstre.
Il délivra Andromède qui devint sa femme.
Elle lui donna un fils, Persès, qui devint l'héritier de Céphée.

Note : Les chaînes dont se sert le Chevalier de Bronze d'Andromède, Shun, font certainement référence aux chaînes qui ont servi à enchaîner Andromède dans la mythologie.

Anges (les)
Les anges sont les messagers et les ministres de Dieu dans ses relations avec les hommes. Dès leur création, ils eurent le choix entre le bien et le mal. Les mauvais anges, ou anges des ténèbres, choisirent le mal en s'éloignant de Dieu. Parmi eux figurent Satan, Belzébuth et Asmodée. Les bons anges, eux, restèrent fidèles à Dieu.
Le Pseudo-Denys les divise en trois hiérarchies comprenant trois choeurs chacune :
1. les séraphins, les chérubins et les trônes.
2. les dominations, les vertus et les puissances.
3. les principautés, les archanges et les anges.
Le IVème concile de Latran (1215) fit un dogme de l'existence des anges.

Anubis
Dans la mythologie egyptienne, Anubis est figuré sous la forme d'un canidé efflanqué, aux longues oreilles dressées, à la queue touffue et plate. Il est parfois couché sur un édicule représentant le tombeau sur lequel il veille. Le noir de son pelage, couleur bénéfique des corps momifiés et aussi de la riche terre déposée par le Nil, symbolise la renaissance et, par là même, le domaine funéraire.
Pourquoi porte-t-il une tête de chien ? Des chiens à demi-sauvages erraient dans les nécropoles, venant fouiller les déchets, creusant les abords des tombes et, parfois, déterrant les morts. Afin de prévenir leurs ravages et les rendre favorables aux défunts, les Egyptiens les auraient divinisés en leur attribuant le rôle de gardiens des nécropoles. Ces chiens, bien que proches du loup, étaient sans doute issus du chacal, animal inconnu en Egypte, avec lequel ils ont été confondus.
Anubis est la divinité principale de Cynopolis (Henou) dans la Haute Egypte. Son nom égyptien est Inpou, ou "celui qui a la tête d'un chien sauvage".
Anubis est l'embaumeur, "celui à qui est la bandelette". Anubis serait né d'une relation illégitime entre Osiris et sa soeur Nephtys. Craignant la colère de Seth, la déesse cache le nourrisson dans les marais. Isis découvre l'infidélité de son époux et part à la recherche de l'enfant. Elle l'élève et en fait son gardien et son plus fidèle compagnon. Anubis aide Isis à retrouver et à rassembler les morceaux du cadavre d'Osiris tué par Seth. Avec l'aide de la déesse, il invente la momification pour reconstituer le corps dépecé et procède à sa purification pour le sauver de la corruption. La déesse magicienne réussit alors à lui rendre la vie.
On dit qu'Anubis inventa à cette occasion les rites funéraires et l'embaumement pour éviter que les corps soient atteints par la corruption de l'air. Anubis se charga aussi de faire parvenir aux morts les offrandes des survivants. Les souhaits gravés dans les plus anciens mastabas lui sont adressés. Il les protège, les conduit lors du long voyage dans l'au-delà et s'assure qu'ils ne sont pas dévorés par Amon, le "mangeur des morts". Il est appelé "Seigneur du pays de l'aurore", "l'Ouvreur des chemins", "le Maître du secret". Le dieu acquit donc de l'importance dans les fonctions liées au trépas et devint le dieu universel des funérailles après avoir assimilé les divinités funéraires Sokaris, Oupouaout, Khentamentiou, Ha et Amentit.
Il préside donc les funérailles. Un prêtre, le supérieur des mystères (héry-séshéta) représente le dieu. Il réchauffe le coeur du défunt de ses deux mains et lui restitue ses sens à l'aide de son herminette magique.
Lorsque les rois paraissent devant Osiris pour être jugés, Anubis place leur coeur sur un des plateaux de la balance. Sur l'autre plateau il place une plume qui représente Maât, la justice. Si le coeur du défunt est plus léger qu'une plume, il est autorisé à poursuivre le voyage.
Anubis était aussi connu sous le nom de Khenty-Imentiu ("chef des occidentaux") en réference à la croyance egyptienne voulant que le royaume des morts se trouve à l'ouest, là où le soleil se couche, et à la coutume de construire les cimetières sur les rives gauches du Nil. A l'époque gréco-romaine, il continue à mener le défunt devant le tribunal d'Osiris et reste gardien des portes de l'au-delà. C'est la raison pour laquelle il peut être représenté tenant une clé à la main. Cette clé est fixée au collier qui entoure son cou lorsqu'il est figuré en chien.
Il est parfois assimilé par les Grecs à Hermès sous le nom d'Hermanubis.

Aphrodite
Dans la mythologie grecque, Aphrodite est la grande déesse de l'amour et de la séduction.
Aphrodite, "née de l'écume", aurait surgi de l'écume de la mer à l'endroit où tombèrent les organes génitaux tranchés d'Ouranos.
Elle fut amenée de Cythère à Chypre où elle fut parée et consacrée par ses suivantes, les Grâces et les Saisons.
Appelée "amoureuse du rire" et associée à tous les aspects de la sexualité, du mariage et de l'attirance physique.
Epouse du dieu-forgeron Héphaïstos, Aphrodite eut plusieurs amants et plusieurs enfants, mais je m'attarde plus particulièrement sur l'un d'eux : Hermaphrodite.

Hermaphrodite est l'enfant d'Hermès et d'Aphrodite, il fut aimé de Salmacis, une nymphe des eaux.
Il tenta de l'éviter mais elle plongea dans la source qui lui servait de demeure, l'enlaçant jusqu'à ce qu'ils fusionnent.
Il prie en mourrant pour que tous ceux qui entreraient dans la source héritent des attributs des deux sexes, d'où le terme "hermaphrodite".

Note : le terme Hermaphrodite a un lien très probable avec l'apparence du Chevalier d'or du Poisson Aphrodite !

Apollon
Dans la mythologie grecque, Apollon (ou Phœbus pour les Romains) est le Dieu de la Lumière, de la Prophétie et de la Vérité, fils de Zeus et de Léto, il est le frère d'Artémis.
Léto, enceinte de Zeus, s'attire la colère d'Héra, l'épouse légitime - follement jalouse - du roi des dieux. La future mère trouve refuge sur une île, où naît le bel Apollon, ainsi que sa sœur jumelle Artémis. Cette île, jusque-là stérile, devient Délos, la brillante. Grâce à un nectar céleste offert par la déesse Thémis, quelques jours suffisent au splendide bébé pour se transformer en adolescent.

Sur un char attelé de cygnes, armé d'un carquois et de flèches, Apollon part à l'aventure, portant une lyre et une mitre d'or, cadeaux de Zeus, son céleste père. Une année durant, il séjourne dans le Nord, au doux pays des Hyperboréens avant de débuter son éclatante carrière de dieu solaire.
Accompagné d'Artémis, Apollon tue le monstrueux serpent Python, gardien d'un oracle de Gaïa, dans une grotte, au pied du mont Parnasse. Cette prouesse délivre le pays d'un monstre. Toutefois, le vaillant jeune homme doit se retirer dans la vallée du Tempé, en Thessalie, pour se purifier de la souillure engendrée par ce meurtre libérateur et pour apaiser Gaïa. La route qu'il emprunte de Thessalie à Delphes, située sur les flancs du mont Parnasse, deviendra la Voie sacrée, puis le Chemin des processions du Septerion, instauré en souvenir de ce premier grand exploit, fêté tous les huit ans.

Imbu de sa gloire et de sa force, Apollon est un dieu orgueilleux et hautain. Il s'attire par deux fois la colère de Zeus, son père et dieu souverain, qui le chasse de l'Olympe.
Il est d'abord exilé pour avoir conspiré avec Héra et Poséidon, le Dieu de la Mer, contre Zeus. Il est condamné à bâtir les murailles de la ville de Troie et à garder les troupeaux pour son roi. C'est ainsi qu'Apollon séjourne sur la Terre et devient agriculteur et protecteur du bétail. Il n'hésite pas toutefois à frapper le pays de la peste quand le roi refuse de payer ses services.
Son second exil terrestre est prononcé à la suite du meurtre des Cyclopes lorsqu'en père vengeur Apollon tue de ses flèches ceux qui ont fabriqué la foudre dont son fils Asclépios a été frappé.

Après ces longues périodes de disgrâce, Apollon revient sur l'Olympe où il brille comme Dieu des Arts, de la poésie et, surtout, de la Musique. Poète accompli, il compose des vers raffinés, appréciés de tous. Il se met à la tête du chœur des Muses qui l'accompagne dans leurs chants sous le nom d'Apollon musagète. Elles acceptent avec joie les rôles qu'il leur attribue et se consacrent avec lui à la célébration des arts.
Pour commémorer sa victoire sur Python, il instaure les jeux Pythiques, qui consistent en épreuves musicales, transformées ultérieurement en épreuves athlétiques. Premier vainqueur aux jeux olympiques, Apollon est aussi le meilleur musicien. Il possède désormais la lyre d'Hermès, inventeur de l'instrument. Avec cette lyre, il charme "les dieux, les bêtes sauvages et même les pierres".

Malgré sa plastique exceptionnelle, qui lui permet de séduire Nymphes et humains, Apollon connaît des revers retentissants. La nymphe Daphné éveille son désir, mais elle choisit de se transformer en laurier pour échapper à ses assiduités. Il ne reste alors que les feuilles de cet arbre, que l'amant éconduit tresse en couronne.
Peut-être est-ce cette beauté qui effraie les élues de son cœur. La nymphe Sinopé, elle, use d'une ruse étonnante : elle prie Apollon de lui accorder une faveur avant de céder à ses étreintes. Hélas pour lui, son vœu est de rester vierge jusqu'à sa mort. Malgré efforts et largesses, le plus beau des dieux accumule les mésaventures. Il offre à Cassandre, fille de Priam, le don de la divination, pour la séduire. Elle accepte le don mais se refuse malgré tout à lui.
Apollon aime également des hommes, avec lesquels ses liaisons sont parfois tragiques. Au cours d'un lancer de disque, il tue accidentellement son amant, le Spartiate Hyacinthos. Or, c'est probablement Zéphyr, le Dieu du Vent, jaloux, qui souffle sur le disque et le dirige sur la tête du jeune homme. Pour que l'on n'oublie pas son amant, Apollon transforme son sang en fleur, la jacinthe. Il aime aussi Cyparissos, mais le jeune homme tue accidentellement un cerf apprivoisé. Pour apaiser le tourment du malheureux, inconsolable, Apollon le transforme en cyprès.

Arachné
Dans la mythologie grecque, Ovide nous conte les déboires de la jeune Arachné. Cette paysanne se vante d'exécuter, à l'aiguille, des travaux d'une finesse à faire pâlir les dieux. Cette fanfaronnade excite Athéna, la déesse des fileuses, qui met la jeune fille au défi de la battre.
Force est de conclure que la mortelle paraît beaucoup plus douée que sa rivale. Athéna ne saurait l'accepter. Elle déchire l'oeuvre d'Arachné et la frappe à la tête avec sa navette. Blessée, celle-ci veut se pendre, mais la déesse la métamorphose en araignée qui continue à filer.

Ariane
Dans la mythologie grecque, Ariane est la fille du roi de Crète, Minos, et la soeur du Minotaure.
Lorsque le héros Thésée débarque avec ses compagnons d'infortune, et que le roi destine à être jetés en pâture à son monstrueux fils, elle tombe éperdument amoureuse de lui. Elle lui confie alors une pelote de fil, pour lui permettre de vaincre les pièges du labyrinthe que Dédale a construit pour abriter le Minotaure, cet être mi-homme, mi-taureau. Thésée réussit à l'assommer et à sortir du piège, avec les autres.

Il emmène Ariane, enceinte de lui, mais l'abandonne traîtreusement à Naxos, sous le prétexte qu'elle a le mal de mer. Il lui préférera en fait sa soeur, Phèdre.
Plus tard, Ariane se console dans les bras de Dionysos. Elle meurt en couches, mais le dieu, qui a quelque affection pour elle, lui confère l'immortalité.

Artémis
Fille de Zeus et Léto, elle est, dès sa naissance, marquée par la jalousie d'Héra, la femme légitime du maître de l'Olympe et, née la première, aide à l'accouchement d'Apollon. Les liens entre le frère et la soeur n'en sont que plus étroits.
Elle est grande et imposante, reine au beau visage et aux boucles d'or. Elle est fière de ses formes, elle en prend soin et pour cela veille à conserver sa virginité.

Venant de Délos, Artémis aurait chassé pour la première fois en Attique. Elle est armée d'un arc et de flèches forgés par Héphaïstos et les Cyclopes. Le dieu Pan lui a donné des chiens, "plus rapides que le vent" et capables de renverser même des lions. Elle demeure dans les montagnes et dans les bois ; son gibier est fait de chevreuils, de cerfs et de biches, mais parfois aussi de lions et de panthères.

C'est une combattante : elle participe avec Apollon au meurtre du serpent Python, au châtiment du Géant Tityos et à l'extermination des enfants de Niobé, laquelle avait insulté sa mère. Malheur à qui lui fait ombrage. Elle est la "vierge inviolable et inviolée" et se retourne impitoyablement contre ceux qui veulent la forcer : Otos, le Géant, doit sa mort à l'une de ses ruses ; Orion est piqué par un scorpion qu'elle lui a envoyé ; Actéon, qui la surprend se baignant nue dans la source Parthénios, est changé en cerf ; Bouphagos est percé de flèches sur le mont Pholoé.
Elle défend la pudeur, se dresse contre la violence sauvage, les débordements, et châtie les amours illicites : les viols des nymphes Opis et Chromion sont vengés ; le tyran Tartarus est mis à mort parce qu'il profite de son pouvoir pour posséder avant mariage les jeunes filles de sa cité. Elle exprime sa colère aux vierges qui cèdent à l'amour : elle transforme en ourse Callisto qui s'est laissé séduire par Zeus et exige l'immolation de sa prêtresse Comoetho et de Melanipos, son amant. Sa sollicitude toute particulière va aux jeunes filles, celles qui n'ont pas pris goût aux dons de la frivole Aphrodite : ce sont ses prêtresses, elles lui font fête, dansent devant son temple et se réunissent dans ses bois. Artémis ne s'oppose pas à leur mariage, mais alors elles viennent déposer devant son autel parures virginales, boucles de cheveux, jouets, poupées, et elles quittent son domaine. La déesse n'est pas douée pour la bagatelle. En revanche, quand il s'agit d'événements sérieux, elle est là, et elle devient la protectrice des femmes en couches et des enfants qui naissent.

Elle est venue à Capoue et à Rome sous le nom de Diane, une déesse exigeante, puisque la garde de son temple à Aricie ne peut s'obtenir que par le meurtre du prêtre en exercice. On dit que c'est dans ce sanctuaire qu'Artémis a caché Hippolyte, le fils de Thésée, après sa mort et sa résurrection. Mais l'influence de l'Artémis grecque a fait de Diane une chasseresse. Elle règne dans la forêt et, aux ides d'août, la fête qui lui est consacrée, elle récompense les chiens et accorde une trêve aux animaux sauvages.

Ce qu'il faut savoir également, c'est que les grecs donnent trois noms aux trois phases de la Lune. Hécate avec sa torche correspond à la nouvelle lune. Artémis, dont le nom signifie "Grande source d'eau", équivaut à la lune croissante et décroissante. Enfin Séléné, la très pure, est la pleine lune.

Asgard
Dans la mythologie nordique, Asgard est la ville que les enfants d'Odin ont élevée au centre du monde pour y abriter leurs palais.

Astaroth
Démon mentionné dans la liste des principaux démons établie par l'Eglise lors du concile de Braga.
Grand duc très puissant et trésorier des Enfers.
Il commande quarante légions.
Il a la figure d'un ange devenu très laid, et se montre chevauchant un dragon infernal.
En sa main droite, il tient une vipère.
On l'identifie à son odeur fétide, même quand il est déguisé.
Il enseigne les arts libéraux.
D'autre part, Astaroth est assimilé à Astarté, déesse sumérienne de la fertilité qui présente les serpents parmi ses attributs.

Astérion
Dans la mythologie grecque, Astérion, aussi appelé Astéruis, était roi de Crète. Il épousa Europe et adopta les enfants de cette dernière, fruit de son union avec le dieu Zeus : Minos, Rhadamanthe et, dans certaines versions, Sarpédon.

Athéna
Dans la mythologie grecque, lorsque Métis, "déesse qui en sait plus que tout dieu et homme mortel", fut enceinte des oeuvres de Zeus, on avertit celui-ci que si l'enfant était une fille, un garçon viendrait ensuite qui le détrônerait. Zeus alors avala la mère et quand vint le temps de l'accouchement, il demanda à Héphaïstos de lui fendre le crâne : Athéna sortit de son cerveau tout de bronze armée et poussa un cri de guerre qui retentit dans le ciel et sur la terre. Elle arriva au jour "égale à son père en force et en prudente sagesse".
"Parthénos", la vierge, dit-on d'elle. Elle n'est pourtant pas une déesse vierge comme les autres : elle n'a pas peur des hommes, elle est parmi eux comme l'un d'eux. Elle prend même toujours parti en leur faveur et se mesure aux plus puissants : "En toutes choses, dit-elle, mon coeur penche vers le mâle sauf pour le mariage". Elle défend la mémoire d'Agamemnon contre Clytemnestre dans le procès d'Oreste, qui a tué sa mère pour venger son père. Point de femme parmi ses protégés ; ce sont Ulysse, Héraclès, Diomède, Achille, Ménélas, tous des hommes.
Elle est guerrière, puissante, championne. Elle prend une part active dans la guerre contre les Géants : Pallas et Encelade sont ses victimes, et elle se fait une cuirasse de la peau du premier. Elle combat devant Troie du côté des Achéens, puisque Pâris lui a refusé le premier prix de beauté.
Arès est son ennemi juré. Elle déteste le dieu, ses charges inconsidérées, sa folie meurtrière et son amour du sang. Athéna ne combat pas de cette manière : elle utilise la stratégie, l'embuscade, la ruse et même, à l'occasion, la magie. Protégée par l'égide, son bouclier sur lequel figure la tête terrifiante de la Gorgone, elle paralyse ses adversaires et rend invincibles ses compagnons. La guerre n'est pas une fin en soi; c'est l'affaire de la cité, elle doit être domestiquée.
Son père la choit et lui confie volontiers ses propres armes comme le foudre.
Pourtant elle a d'autres dons et on la présente comme apprenant l'artisanat aux femmes (le tissage).
Elle invente également la flûte, bien que personne ne l'ait vue en jouer.
Son temple le plus fabuleux est le Parthénon d'Athènes, où elle est vénérée comme vierge, chaste et sage, incarnant la Raison.

Note : il est amusant de noter qu'Athéna est armée d'armes de bronze et que ses protégés sont tous des hommes ; la ressemblance avec Saint Seiya et les chevaliers de bronze saute aux yeux.

Atlas
Dans la mythologie grecque : Atlas est un titan, fils du titan Japet et de la nymphe marine Clyméné.
Lors de la Titanomachie, Atlas se place naturellement en opposition à Zeus et il en paiera le prix lors de leur défaite. En effet, si les titans sont précipités dans les ténèbres hostiles du Tartare, aux confins des Enfers, où ont déjà séjourné bien des vaincus, Zeus réserve un sort particulier à Atlas. Ce dernier est alors envoyé "aux limites même du monde" où il est condamné pour toujours à soutenir la voûte céleste de ses larges épaules.
Par la suite son histoire diverge. La plus connue veut qu'Hercule soit venu le voir pour lui demander d'aller cueillir les pommes des hespérides à sa place. En échange le titan demande à ce qu'Hercule le remplace dans son rôle le temps d'aller cueillir les pommes. Mais à son retour Atlas, qui ne veut pas reprendre son fardeau, propose à Hercule d'amener en mains propres les pommes à Eurysthée. Hercule fait mine d'accepter mais à condition qu'il reprenne le monde sur ses épaules le temps qu'il trouve un coussin à mettre sur ses épaules. Atlas accepte et se fait rouler.
Une autre version d'Ovide voudrait qu'une fois avoir tué la Méduse, Persée se rende au temple d'Atlas demander l'hospitalité pour la nuit. Mais le titan se souvient alors d'un oracle de Thémis qui lui avait prédit l'arrivée d'un des fils de Zeus pour dépouiller les pommes d'or des arbres sacrés. Persuadé que Persée est animé de mauvaises intentions, Atlas ne se contente pas de lui refuser l'hospitailité : passant de soupçon à la colère, le géant furieux se répand en injures et profère d'effrayantes menaces. Persée insiste avec douceur malgré les vociférations d'Atlas. Mais comme le titan redouble de virulence, le fils de Zeus saisit la tête tranchée de la Méduse et la présente à Atlas qui se change aussitôt en montagne (le Mont Atlas, au Maroc) si haute qu'elle touche les cieux.