A l'origine, dans la mythologie germanique, les Nibelungen étaient des nains, possesseurs de grandes richesses souterraines, ayant pour roi Nibelung. Les guerriers du héros Siegfried, puis les Burgondes dans les poèmes héroïques médievaux, prirent le nom de "Nibelungen" après s'être emparé de leurs trésors.
Par la suite "Nibelungen" deviendra le nom de l'épopée germanique écrite vers 1200 en moyen haut allemand. Elle raconte les exploits de Siegfried, maître du trésor des Nibelungen, pour aider Gunther à conquérir la main de Brunhild, son mariage avec Kriemhild, soeur de Gunther, sa mort sous les coups du traître Hagen et la vengeance de Kriemhild.
Niobé
Dans la mythologie grecque, Niobé est fille de Tantale et épouse d'Amphion, roi de Thèbes. Son mariage est particulièrement heureux : Amphion, fils de Zeus, est un artiste ; il tire de sa lyre des sons si harmonieux que les pierres elles-mêmes se déplacent, touchées par la beauté des mélodies. Amphion participe ainsi, au moyen de son instrument de musique, à la construction des murailles de Thèbes.
Niobé, mère féconde, met au monde sept fils : Sipylos, Eupinytos, Isménos, Damasichthon, Agénor, Phaedimos et Tantalos, et sept filles : Ethodaea, Cléodoxa, Astyoché, Phthie, Pélopia, Astycratia et Ogygia. Des enfants "florissants de jeunesse", heureux de vivre, beaux et forts. Que peut espérer de mieux une mère ?
Fière de sa progéniture, Niobé "aux beaux cheveux" s'en vient à mépriser les mères de peu d'enfants. Elle se croit et elle se dit supérieure à elles. L'orgueil de Tantale, son père, vit toujours en elle : s'avisant qu'un culte est rendu à Léto, elle ordonne qu'on lui en rende un aussi, à elle, Niobé : "Léto n'a eu que deux enfants, Apollon et Artémis, moi, j'en ai eu sept fois plus ; Léto n'était qu'une vagabonde, je suis une reine ; Léto était pauvre, je suis riche et puissante."
Léto "aux belles joues" entend ces paroles insolentes. Déesse, fille d'un Titan, aimée de Zeus et mère de deux grands Olympiens, elle ne peut accepter ces insultes : elle demande l'appui d'Apollon et d'Artémis pour se venger. Les enfants de Léto descendent de l'Olympe. Ils vont à l'intérieur du palais où règne Niobé : Apollon transperce de ses flèches les sept fils. Les sept filles sont tuées par la grande Artémis "diffuseuse de traits". Ainsi, "quoique n'étant que deux, les enfants de Léto font périr tous ceux de Niobé". La mère, si sûre d'elle, voit mourir les enfants dont elle était si fière.
Comme si ces morts n'étaient pas suffisantes, Zeus change en pierre le coeur des Thébains et les corps des enfants restent étendus dans le sang, sans sépulture, pendant neuf longs jours. Niobé pleure leur disgrâce et, en signe de deuil et de chagrin, refuse toute nourriture.
A la dixième aurore, considérant la vengeance accomplie, les dieux eux-mêmes procèdent à l'ensevelissement des cadavres. Niobé termine alors son jeûne, mais, ayant perdu toute raison de vivre, se retire chez son père Tantale sur le mont Sipyle.
Transformée en rocher, elle digère les tourments que les dieux lui ont infligés. On dit que ses yeux pleurent toujours ses enfants, et l'on montre une pierre qui aurait été Niobé et d'où coule, abondante, une source intarissable.
Nymphes (les)
Dans la mythologie grecque, ce sont des divinités secondaires, chargées de veiller sur l'humanité et sur la Nature. Vivant dans les bois, les sources, les grottes ou les montagnes, elles protègent la jeunesse. Elles apportent la fertilité aux terres et, très volontiers, s'unissent aux dieux et aux mortels pour donner le jour à des demi-dieux ou des héros. On leur rend un culte dans les grottes ou dans des temples, situés près des sources ou de la mer. Elles se présentent sous les traits de belles jeunes femmes à demi dévêtues.
- les Naïades : filles d'Océan, veillent sur les sources sacrées, les ruisseaux et les fleuves. Ici est mis à l'honneur le pouvoir curatif et purificateur de l'Eau.
- les Océanides : filles d'Océan et de Téthys, elles vivent dans les fonds marins. Parmi elles, Dioné est l'une des conquêtes de Zeus.
- les Néréides : au nombre de cinquante, ce sont les filles de Nérée et de Doris. Elles personnifient les vagues. Corps mi-femme et mi-poisson, elles chevauchent les Tritons et s'ébattent dans la mer. Amphitrite épouse Poséidon, Thétis épouse Pélée et lui donne Achille.
- les Hyades : nymphes de la pluie. Une tradition en dénombre sept : Aesylé, Ambrosia, Cleia, Coronis, Eudore, Paeo et Phaesylé. Elles servent de nourrices à Zeus et élèvent aussi Dionysos. Héra les poursuit de sa haine, jusqu'au jour où Zeus leur ouvre l'accès des cieux. Elles deviennent une constellation dont l'apparition, au printemps et à l'automne, annonce la pluie.
- les Oréades : nymphes qui hantent les montagnes et accompagnent Artémis dans ses chasses. L'une d'entre elles, Echo, souffre de la vengeance d'Héra.
- les Dryades : nymphes qui peuplent les chênes. Eurydice, l'épouse d'Orphée, appartient à leur groupe. Dryope, elle, est séduite par Apollon, transformé en tortue.
- les Danaïdes : au nombre de cinquante, elles tuent leurs maris le jour des noces. Elles sont condamnées à remplir d'eau des tonneaux percés dans l'Hadès.