Y
Yggdrasil
Dans la mythologie nordique, Yggdrasil est un arbre immense représentant le monde. Il s'agit d'un frêne. Ses racines plongent au plus profond du gouffre de Ginnungagap, la première racine est près de la source bruissante de la rivière primitive, la deuxième se trouve au pays des géants là où coule la fontaine de Mimir dans laquelle réside toute sagesse, la troisième serait curieusement au ciel, près de la fontaine de la plus sage des Nornes. Chaque jour, les Nornes y puisent de l'eau, dont elles arrosent le frêne Yggdrasil pour l'empêcher de se dessécher et de pourrir. Car Yggdrasil, c'est le monde et les Nornes font le destin du monde. Elles sont trois : Urdr, qui représente le passé, Verdandi le présent, et Skuld l'avenir. Elle décident, sans raison ni appel, du sort des hommes et des dieux.
Elles distribuent autant le bien que le mal. Au pied de l'Yggdrasil, elles décident du destin du monde.
La frondaison toujours verte d'Yggdrasil s'éleve au plus haut du ciel. Sur la branche la plus haute, un coq d'or est perché. Il surveille l'horizon, prévient les dieux quand les géants se préparent à attaquer. Dans les branches paît la chèvre Heidurn, qui dispense aux guerriers d'Odin non pas du lait mais de l'hydromel. Un écureuil agile parcourt le tronc de haut en bas et transmet les messages entre le coq d'or, au sommet, et le serpent, qui mange les racines de l'arbre. Un cerf se nourrit aux branches et de ses cornes jaillissent de puissantes rivières.
Sous le frêne s'étend le lieu consacré où, chaque jour, les dieux se réunissent pour rendre la justice.

Yomi
Le mot "Yomi" est le diminutif du mot japonais "Yomitsukuni" qui signifie Pays des Ténèbres dans la mythologie japonaise, également connu comme le Monde des Morts, autrement dit les Enfers.
Mais il a également comme appellation le Pays de Terre, des Racines ou Pays profond.
Il se peut que la description du Yomi qui figure dans le Kojiki corresponde à la coutume, datant de la fin de l'époque préhistorique, d'enterrer les morts dans des chambres funéraires bordées de pierre, profondément enfouies sous un vaste tumulus (ou kofun). Le fait qu'Izanagi roule un rocher en travers du seuil de Yomi évoque peut-être la fermeture de ce type de tombe. Il est possible aussi qu'il s'agisse d'une métaphore pour suggérer la barrière infranchissable qui sépare la vie et la mort.
De surprenantes similitudes rapprochent la légende d'Izanami et d'Izanagi de deux récits mythologiques grecs bien connus : l'ingestion par Perséphone de pépins de grenades, qui la conduisent chaque hiver dans l'Hadès, pays des morts, et la descente d'Orphée aux Enfers pour tenter de ramener sur terre sa chère Eurydice.
Que certains éléments de ces légendes grecques soient parvenus jusqu'au Japon ancien, ou que ces rapprochements témoignent d'une tendance générale de l'esprit humain à forger des mythes, c'est une question sur laquelle les spécialistes s'interrogent.

La porte des Enfers est donc évoquée dans Saint Seiya bien avant leur descente aux Enfers lors du chapitre d'Hadès.