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Océan
Dans la mythologie grecque, Océan est l'un des titans, maître du fleuve qui entoure le monde. Il a pour épouse Téthys et ses enfants se comptent par milliers.

Odin
Dans la mythologie germano-scandinave, la Vache Odhumla dégage Bure de la neige : voici le premier des dieux. A sa suite, vient Boerr, qui épouse Betsla. De leur union, naissent Odin, Vile et Vê. Parmi les premières actions d'Odin, il faut citer l'épisode où il appelle à la vie le premier couple humain, Ask et Embla, et celui où il sépare la Terre et le Ciel.
Odin acquiert rapidement la souveraineté. Son oeil unique brille comme le soleil et effraie. Il tire sa force de la ruse.
Maître de la sagesse et des sciences occultes, Odin est le dieu des poètes, des sages, des exaltiques et des guerriers.
Odin, Odhinn, Wotan ou Woden est un grand vieillard barbu et borgne, plié en deux, vêtu d'un vieux manteau aux multiples couleurs et coiffé d'un chapeau à larges bords. Il porte un anneau d'or, Draupnir, d'où sort, toutes les neuf nuits, un nouvel anneau aussi beau que le premier. Il est armé d'une lance du nom de Gungnir. Son cheval, Sleipnir, a huit pattes : il galope tant sur terre que dans l'air et sur l'océan.
Trois femmes lui sont attribuées : Jord, la Terre des origines ; Frigg, la Terre habitée ; Rind, la Terre redevenue inculte. Frigg est la préférée. Elle s'assoit avec Odin sur le haut siège, Hlidskjalf, d'où l'on peut contempler l'univers entier.
Odin est Rafnagud, le "dieu aux corbeaux". Deux corbeaux sont sur ses épaules. Ce sont Huginn (la réflexion) et Munninn (la mémoire), qui s'envolent à travers le monde pour voir et écouter ce qui s'y passe. Ils reviennent ensuite lui dire dans le creux de l'oreille ce qu'ils savent. Odin est ainsi le détenteur de tout savoir. Mais il possède également deux loups : Gere et Freke.
Fougueux, il ne se nourrit que de vin et représente les forces incontrôlables et frénétiques qui s'emparent de l'amant au moment de l'orgasme, du poète en pleine improvisation, du prêtre dans ses transes et du guerrier sauvage au plus fort du combat. Il est la puissance de l'instinct, l'excès de la rage qui donne des forces surhumaines. Mais il est aussi l'inventeur des runes, écriture sacrée qui permet de fixer la pensée et de la transmettre.
Retors et cynique, il inspire la fourberie qui trompe l'ennemi et donne la victoire, il sait rendre l'adversaire aveugle et le paralyser de frayeur. Il aime les intrépides, et les choisit sur le champ de bataille pour une mort glorieuse et les emmène dans son Walhalla ou Valhöll où ils vivent joyeux, à festoyer et à se battre sans dommage. Il est Valfadir, le "père des tués".
Faisant fi de la souffrance, il l'accepte pour lui-même, et la provoque chez autrui sans l'ombre d'une émotion. Il est cruel, et friand de sacrifices humains, particulièrement de sacrifices de rois.
Odin est souverain. "Il est le premier et le plus vieux des Ases ; il règne sur toutes choses, et, bien que les autres dieux soient puissants, ils le servent tous, comme des enfants servent leur père".
Odin veut tout connaître, tout savoir. Il s'arrête auprès de la fontaine de Mimir. On dit que cette source donne la sagesse absolue. Aussi demande-t-il à la gardienne de lui donner une gorgée de cette eau. "Que me donneras-tu en échange ?", lui dit la femme. Odin est prêt à tout pour atteindre son but. Il donne donc un oeil. Ainsi, Odin restera borgne.
Tout puissant qu'il est, Odin finira par mourir des crocs du loup Fenrir à l'aube des temps, lors du terrible Ragnarök.

Orion
cf. Scorpion

Orphée
Dans la mythologie grecque, Orphée est fils d'OEagre, roi de Thrace, et de Calliope, la plus importante des Muses. Joueur de lyre et de cithare, chanteur, musicien et poète, il envoûte les dieux au moyen de son art, les hommes, les animaux et même les objets inanimés comme les pierres et les montagnes. Enchantées, les bêtes sauvages le suivent. Les arbres s'inclinent sur son passage. La nature lui fait cortège.

Orphée participe à l'expédition des Argonautes. Mais il n'est pas le héros intrépide, fort et vaillant que l'on pourrait attendre dans une telle aventure. Son rôle est plus discret, quoique tout aussi efficace. Trop faible pour tenir la rame, il donne la cadence aux autres et fait que leurs efforts conjugués soient plus puissants.
Son pouvoir tient de la magie. Là où les guerriers ne peuvent rien, il supplée. Devant les flots déchaînés, il chante et le calme revient. Par son art, il surpasse la mélodie des sirènes, anéantit leurs sortilèges et ramène ses compagnons dans le droit chemin. Il est leur intermédiaire auprès des dieux de Samothrace, aux mystères desquels il est initié.
Son art se révèle ainsi d'une grande utilité. Dans des circonstances extraordinaires, il agit avec des moyens extraordinaires, pouvoir étonnant du chant et de la poésie, faibles et capricieux en apparence, qui maîtrisent l'assaut des guerriers, les forces de la nature et les volontés des dieux.

Orphée a épousé la nymphe Eurydice. Un jour, elle se promène sur les bords d'une rivière de Thrace et rencontre Aristée, le berger à qui les Muses ont donné leurs troupeaux à garder. Aristée trouve Eurydice très belle et en tombe immédiatement amoureux. Il la poursuit de ses assiduités à un tel point qu'elle doit fuir à travers la campagne. Dans son empressement, elle marche sur un serpent qui, en se redressant, la pique au mollet. Eurydice en meurt.
Orphée est inconsolable. Il décide d'aller chercher sa femme aux Enfers. Par le jeu de sa lyre, il charme les démons. Hadès lui-même est touché et prend en pitié un homme qui manifeste avec tant d'art l'amour qu'il porte à son épouse. Il lui promet le retour d'Eurydice à la lumière, mais y met ses conditions : qu'Orphée marche devant la captive délivrée et qu'à aucun moment il ne lui parle ni ne se retourne pour la regarder.
Orphée accepte et prend le chemin du retour. Suivi d'Eurydice, il est tout joyeux de l'avoir retrouvée et de la ramener à la vie. Mais le voyage est long et bientôt des doutes germent dans son esprit. Sa bien-aimée est-elle bien derrière lui ? Il se souvient aussi des conditions imposées par le dieu des Enfers et fait effort pour ne pas se retourner. Mais son incrédulité grandit peu à peu.
Tout à coup, n'y tenant plus, il tourne la tête et il voit Eurydice disparaître et mourir à nouveau. Alors, il revient sur ses pas, se précipite, veut pénétrer une nouvelle fois dans les Enfers. Charon se met en travers de la route, intraitable. La délivrance ne se renouvellera pas.
Orphée n'a pas su garder la distance, il s'est laissé aller à son attirance pour Eurydice sans égard pour le reste du monde et c'est ainsi qu'il a perdu l'amour auquel il tenait tant.

Orphée est inconsolable : il crie sa souffrance, pleure sa bien-aimée. Plus jamais il ne regardera les autres femmes. Il s'entoure de garçons. On dit qu'il inventa la pédérastie. Mais les femmes thraces lui en veulent de rester à ce point fidèle à son Eurydice : elles y voient une insulte à leur beauté. Et, un jour, elles le poursuivent, s'emparent de lui et le mettent à mort. Elles déchirent son cadavre et en dispersent les morceaux dans le fleuve qui les emporte jusqu'à la mer.
La tête et la lyre du poète sont retrouvées, et les honneurs funèbres lui sont rendus. Sa tombe serait à Lesbos ou à Leibéthra, en Théssalie. Dans cette dernière ville, un oracle de Dionysos prédit un jour que si les cendres d'Orphée sont exposées au jour, un porc ravagera la cité. Les habitants se moquent bien de cette prédiction, n'ayant aucune crainte des porcs.
Pourtant, pendant la sieste, un berger s'endort sur la tombe d'Orphée et, tout en rêvant, il se met à chanter les hymnes du poète. Les ouvriers qui sont dans les champs voisins accourent aussitôt en grand nombre ; ils se bousculent tant qu'ils en viennent à éventrer le sarcophage. La nuit venue, un violent orage éclate, la pluie tombe abondamment, la rivière entre en crue, inonde toute la ville et renverse les principaux monuments. La rivière en question s'appelle Sys, ce qui signifie "porc".

De son séjour aux Enfers, Orphée rapporte un grand nombre d'enseignements sur les moyens de passer le cap de la mort, d'éviter d'être maudit à jamais et d'atteindre le pays des bienheureux. Une abondante littérature, hymnes, épopées, poèmes, etc., diffuse ces révélations. Un large mouvement de pensées se crée.

Ouranos
Connu sous le nom d'Uranus dans la mythologie romaine, il est, dans la mythologie grecque, le Dieu du Ciel et une Divinité primordiale.
Il appartient à la première génération des dieux, celle qui vivait au temps de l'Âge d'or. Gaïa, la Terre, a conçu par parthénogenèse, un parèdre qui naît au sein de la nuit noire et pourra s'unir à elle.
Voici le Ciel étoilé qui la couvre de toutes parts. De leur union, naissent les premiers monstres, Braiée, Gygès et Cottos, des géants munis de cent bras ; les Hécatonchires. Puis viennent les trois Cyclopes, Argès, Bronthès et Stéropès.
Comme les Cyclopes l'effraient, Ouranos les précipite dans le Tartare. Ensuite arrivent les Titans.
Mais Ouranos est un mauvais père, ne cherchant qu'à se débarrasser de sa progéniture, un peu encombrante il est vrai. En bonne mère, Gaïa se dit outrée et exige qu'on châtie ce père indigne. Son fils, le Titan Cronos répond à sa supplique. Muni d'une faucille de silex, il émascule son père. Du sang versé dans la mer, vont naître les Érynies et les Méliades. Cronos prend la succession de son père et se montre tout aussi cruel qu'Ouranos.
Ouranos est à rapprocher de Varuna (et Taranis). Leur nom signifie "ciel nocturne" et s'oppose à "ciel diurne", représenté par Zeus, par exemple. Peu à peu, les vieux dieux, sombres, cèdent le pas à une nouvelle génération, celle des dieux de lumière.

Ours
la Grande Ourse
Dans la mythologie grecque, Callisto était une des nymphes favorites d'Artémis. Lorsqu'une nuit elle dormait seule, épuisée après la chasse, Zeus, l'ayant découverte, la viola.
Elle essaya de cacher à Artémis la perte de sa virginité mais au bout de quelques mois, alors qu'elles se baignaient, la désse découvrit sa grossesse. Furieuse, elle exila Callisto, l'exposant ainsi à la jalousie d'Héra.
Quand Callisto mit au monde son fils Arcas, Héra découvrit l'infidélité de son époux et indignée, transforma Callisto en ourse.
Celle-ci allait être percée de flèches par son propre fils, quand Zeus la transforma en constellation, la Grande Ourse.
la Petite Ourse
La petite ourse n'est autre que le fils de Callisto, Arcas, porté au ciel par Zeus.