S
Sangoku
"La Légende du Roi Singe, très populaire, a été écrite par Wu Cheng'en en 1500/1582 env.. À noter qu'elle est inspirée de faits réels, puisqu'un prince chinois a effectivement accompli un long périple vers l'Inde pour découvrir le bouddhisme.
"Il y a bien longtemps, une montagne aussi vieille que le temps enfanta d'un mystérieux oeuf de pierre qui, un peu plus tard, donna naissance à un singe. Ce singe de pierre rencontra bien vite d'autres singes. Les autres singes décidèrent d'élire comme roi celui qui parviendrait à traverser une puissante chute d'eau. Personne n'ayant réussi à accomplir cet exploit, le Singe risqua cette épreuve et ressortit vainqueur. Il fut nommé Roi des Singes, ou encore Sun Wukong (Son Gokû, en japonais).
Plus tard, le Roi des Singes rencontra Subodhi, qui lui apprit les secrets de la connaissance et de la sagesse. Le Roi des Singes ayant besoin d'une arme, il décida de rencontrer le Roi des Dragons, dans le Grand Océan de l'Ouest. Ce dernier lui donna un bâton magique (Nyoibô) qui peut à loisir s'agrandir pour toucher les nuages ou se rétrécir pour se cacher derrière une oreille. Le Roi des Singes désirant aussi être immortel, il descendit voir le Roi des Morts et effaça les noms de tous les singes du registre des Morts.
Le Roi des Morts et le Roi des Dragons se plaignirent du comportement du Roi des Singes à l'Empereur Jade, le maître du Ciel. Celui-ci envoya ses troupes afin de remettre le Roi des Singes dans le droit chemin, mais le Roi des Singes était tellement puissant qu'il batta sans peine tous les hommes. Pour qu'il reste enfin tranquille, on l'envoya au Paradis et on le nomma palefrenier des écuries célestes. Et puis, Le Roi des Singes devint gardien des pêches de l'immortalité, mais il se risqua à manger les Pêches Sacrées et fut finalement capturé par Erh-lang. Face aux Dieux du Paradis qui voulaient le punir, il fut condamné à être enfermé dans un fourneau pendant des années, et enfin à brûler. Mais, Le Roi des Singes survécut au supplice ! L'Empereur Jade fit alors appel à Bouddha qui l'emprisonna sous une énorme montagne, condamnant ainsi le Roi des Singes à méditer éternellement sur ses fautes ...
500 ans plus tard, Tripitaka (Xuanzang), un jeune Prince, rencontra le Roi des Singes et le libéra. Il décida alors d'escorter le jeune Prince jusqu'en Inde, en quête des textes sacrés : les Sutras. Mais au tout début de leur périple, un Dragon apparut alors qu'ils franchissaient une rivière. Le Dragon mangea le cheval de Tripitaka, mais le Singe le frappa avec son bâton. Bouddha transforma le Dragon en cheval pour que le Prince puisse continuer son voyage !
En chemin, le Roi des Singes, le Dragon et Tripitaka rencontrèrent un cochon (incapable de résister aux tentations !) se nommant Zhu Bajie (Oolong). Ce dernier décida de se joindre à la troupe. Ceci n'est que le début d'un incroyable périple vers les Indes qui allait durer quatorze ans, durant lesquels le Roi des Singes et ses compagnons vont devoir parcourir neuf royaumes. De nombreuses et fantastiques aventures en perspective !
Finalement, les Écritures furent présentées à l'Empereur dans la capitale impériale et les quatre voyageurs furent transportés au "Ciel"."

Bien évidemment on y voit le rapport de force entre Bouddha et un singe, évoqué par Shaka de la Vierge face à Ikki du Phénix ... Mais comment pourrait-on ne pas reconnaître de nombreux éléments de DragonBall (Sangoku, le bâton Nyoibô qui peut s'allonger ou encore même Oolong).

Satan
Voir Lucifer.

Scorpion
Dans la mythologie grecque, Orion, le célèbre chasseur, essaya d'enlever la déesse Artémis, qui fit sortir de terre un scorpion et tua Orion et son chien.
Alors qu'Orion devint la constellation du même nom et son chien Sirius, la constellation du Grand Chien, on peut supposer que le Scorpion, quant à lui, devint la constellation du Scorpion.

Scylla
Dans la mythologie grecque, Scylla est une jeune nymphe de grande beauté, fille de Phorcys, un dieu marin, et de Cratéis, une Nymphe. Préférant l'amusement avec ses amies aux déclarations enflammées de ses prétendants, la belle en fait languir plus d'un. Scylla compte parmi ses admirateurs le dieu Glaucos qui en est éperdument amoureux et désespère de parvenir un jour à éveiller un semblant d'amour chez elle.
La Nature ne voulant décidément pas favoriser cette union, Glaucos se tourne en dernier recours vers la sorcellerie. Il se confie alors à la magicienne Circé, réputée pour transformer son entourage en animaux, et lui demande aide. Mais ce dont Glaucos ne se doute certainement pas, c'est de l'amour que lui porte Circé et de la jalousie qu'elle éprouve dès lors à l'encontre de Scylla. La sorcière promet de l'aider et s'empresse, dès son départ, de concocter un philtre à l'intention de Scylla.
La jolie Nymphe, transformée, est désormais un des monstres les plus terrifiants de toute la Grèce. Affublée de douze pieds, de six têtes, comportant chacune une rangée de dents acérées, sa taille est enserrée par une ceinture de chiens démoniaques. Scylla se tapit dès lors dans une grotte du détroit de Messine, où elle guette les navires qui s'y aventurent, prête à bondir hors de son antre pour dévorer les marins horrifiés qui auraient échappé à Charybde.

Bien qu'étant la légende la plus célèbre autour de Scylla, d'autres lui confèrent divers géniteurs. Ainsi l'une d'elle en fait la fille du roi Mégare, Nisos. Pour venger la mort de son fils, Androgée, Minos assiège Mégare. Scylla aperçoit un jour l'ennemi et en tombe éperdument amoureuse. Elle dérobe à son père le cheveu pourpre magique dont dépend le salut de Mégare et offre en gage d'amour à Minos l'objet de sa trahison. Mais celui-ci, contre toute attente, assiège d'abord la ville et fait ensuite noyer la parricide.

Bien que l'écaille du général Io provient indéniablement de la légende du monstre marin, on ne peut s'empêcher de penser que Kurumada s'est inspiré du cheveu magique pour la teinte des cheveux de Io de Scylla.

Séraphin
Le mot "séraphin" provient du mot hébreu "seraphim" signifiant " les brûlants ".
Le sens de ce mot nous vient du prophète Isaïe, que l'une de ces créatures purifia en prélevant une braise de l'autel divin.
Au sommet de la hiérarchie, les séraphins entourent le trône de Dieu et chantent ses louanges. Ils sont appelés les "brûleurs de péchés" car chaque séraphin est en relation avec l'un des sept péchés capitaux qu'il peut aider à consumer.
Leur couleur est le rouge, couleur du feu, élément qui est également leur attribut.
Voir également les Anges !

On en retrouve certains aspects chez l'ange démoniaque Beelzebub du Séraphin comme dans son attaque "Garuda Hell Wing" dont le nom fait indéniablement penser au feu. De plus l'attaque est de couleur rouge et je ne pense pas que ce soit fortuit.

Serpentaire
Dans la mythologie grecque, Asclépios (appelé Esculape dans la mythologie romaine) détient le pouvoir magique (la mêtis) de guérir et de ramener à la vie au risque d'enlever toute pertinence à l'existence même des Enfers. Il est le fondateur de la médecine.
Asclépios est fils d'Apollon. Sa mère, Coronis, fille de Phlégyas, roi de Thessalie, est tuée par Artémis parce qu'elle a trompé son divin amant avec un mortel, Ischys, fils d'Elatos. Mais au moment où son corps brûle sur le bûcher funéraire, Apollon arrache du sein maternel l'enfant encore vivant et le confie au Centaure Chiron. A l'école de ce maître, Asclépios acquiert la connaissance des incantations, des philtres, des drogues et de la chirurgie. Athéna lui remet comme potion magique le sang de la Gorgone, qui, tiré du côté gauche du monstre, est un poison violent qui donne la mort, et, tiré du côté droit, est un remède miracle qui ressuscite les cadavres.
Asclépios met son savoir au service des hommes et ses pouvoirs sont si grands que les malades sont guéris et les morts ressuscitent : parmi les nombreux bénéficiaires de ses bienfaits, on compte Lycurgue, l'orateur, Glaucos, le fils de Minos, et Hippolyte, le fils de Thésée. Mais l'ordre du monde est bousculé : les hommes vont-ils devenir immortels et les dieux perdre leurs privilèges ? Zeus, maître de l'univers, ne peut accepter ce désordre : il se fâche et foudroie le responsable de cette révolution. Asclépios ne disparaît pas pour autant, il ne rejoint pas l'Hadès mais devient dieu à part entière. On le voit dans le ciel sous la forme d'une constellation, le Serpentaire. Il est un dieu bienfaisant, le dieu de la Terre, lui le fils de Phoebus, le Soleil. Son symbole est le serpent enroulé à un bâton, symbole qui l'accompagne dans la plupart de ses représentations sous les traits d'un vieil homme barbu, pensif et bienveillant.
Sous le patronnage d'Asclépios se créent de véritables écoles de médecine qui essaiment dans bien des villes. L'île de Cos est le berceau du plus célèbre des asclépiades ou descendants d'Asclépios, Hippocrate, le grand médecin de l'Antiquité.

Note : Lorsque l'armure d'Ophiucus est sous sa forme de statuette, le serre-tête vient se placer sur l'avant-bras gauche et forme ce que l'on pourrait assimiler au Caducée des médecins.

Shiva
Dans la mythologie hindoue, Shiva et Rudra sont sans doute deux facettes de la même divinité. Rudra est destructeur, Shiva bienfaiteur. Shiva est appelé Mahâdeva (le Grand Dieu). C'est un dieu souverain, organisateur du monde. Il est dit aussi Bhairava (l'Effroyable), Hara (le Ravisseur), Kala (la Mort).
Représentant les ténèbres, Shiva a les yeux remplis de serpents, une ceinture faite de crânes, et est entouré de revenants et de vampires. On le voit portant en diadème un croissant de lune. Il a quatre bras : le premier tient une gazelle, le deuxième une hache, le troisième fait un geste d'apaisement, le quatrième un geste d'offrande. Shiva possède un troisième oeil au milieu du front, avec lequel il foudroie tout ce qu'il regarde.*
Il danse sur les lieux de crémation au milieu de diables. Il s'accompagne d'un petit tambour. La danse est censée représenter la construction et la destruction périodiques du monde. C'est son aspect Rudra.
Shiva défend ses droits : on raconte qu'en raison de son aspect rebutant il n'a pas été invité au sacrifice de Daksa, père de Sati, sa femme. Furieux, il empêche l'accomplissement des rites tant qu'il n'a pas reçu réparation.
Shiva est Yogesvara, "le Prince des ascètes". On le voit en posture de méditation, couvert de cendres, la tresse s'enroulant sur le crâne. L'ascétisme est lié au renforcement de l'énergie et donc à la maîtrise des forces vitales.

Shiva est un individu hirsute, sale, errant. Pourtant, Parvati, encore appelée Sati ou Uma, est amoureuse de lui. De plus, il ne lui donne qu'un enfant de façon normale, Kumara. Ganesha et Skanda sont obtenus par artifice. Il se désintéresse de l'union sexuelle, et cependant il a des maîtresses : sa propre soeur Manasa, Ganga, et bien d'autres, qu'il prend de préférence dans les castes impures.
En face de ce goujat, Parvati est une épouse parfaite, une amoureuse folle qui lui passe tous ses caprices. Elle représente l'énergie du dieu, la puissance qui engendre, maintient et détruit. Parvati est aussi le prototype du dévôt.

Shiva est représenté par une pierre verticale de forme cylindrique sortant d'une cuvette presque plate et munie d'un versoir, le tout reposant sur un socle. On y voit habituellement un symbole de phallus émergeant d'un sexe féminin. Ce serait le sexe de Shiva tombé à la suite de la malédiction lancée par les sages de la forêt de Daruka parce que le dieu, déguisé en jeune et bel ascète nu, avait affolé leurs épouses.
Le linga représente surtout la maîtrise du monde : Vishnu et Brahma se la disputent. Pendant que l'un et l'autre échangent leurs arguments, apparaît un linga lumineux dont on ne voit ni la base ni le sommet. Brahma se transforme en oiseau pour aller en chercher le sommet. Vishnu se transforme en sanglier pour fouiller le sol et en trouver la base. Ils reviennent sans avoir rien trouvé. Alors apparaît Shiva à travers le linga fendu en losange et les deux autres dieux reconnaissent sa suprématie.
Une autre version dit que Brahma prétend avoir atteint le haut de la colonne : il se met à insulter Shiva lors de son apparition. Alors, celui-ci, furieux, lui coupe une de ses cinq têtes. Mais il se trouve chargé d'un grand péché et il doit faire voeu de douze ans de mendicité.
Le linga est un objet de culte. Durant les cérémonies, il est aspergé d'eau, de lait ou d'huile, liquides qui sont recueillis dans la cuvette. Le linga représente le dieu dans les temples, ses effigies restant à l'extérieur.

Shiva est méprisé par son beau-père, Daksa, ce qui entraîne le suicide de sa femme, Parvati (ou Sati). Après ce deuil, il décide de se retirer dans la montagne et de se plonger dans la méditation. Sati, réincarnée, s'installe auprès de lui et adopte la même vie.
Mais le monde a besoin de Shiva : il est menacé par un terrible démon nommé Taraka, à qui Brahma a accordé l'invulnérabilité et que, seul, un fils de Shiva pourrait anéantir. Kama, le dieu de l'Amour, est appelé au secours. Il s'approche de Shiva, attend soixante millions d'années et envoie sa première flèche.
Shiva, furieux d'être dérangé, réduit de son troisième oeil Kama en cendres. Puis il aperçoit Sati et se rend compte de la vie ascétique qu'elle mène. Il est rempli de désirs à son égard. Ils s'unissent et donnent naissance à Kumara, qui met à mort le démon Taraka.

On connaît Shiva comme celui qui, pour sauver le monde vivant, avale le poison craché par le serpent Vasuki, celui qui détruit un éléphant dans lequel s'était caché un démon, celui qui sort du linga pour bousculer la mort qui voulait s'emparer de l'un de ses fidèles, celui qui détruit trois forteresses tenues par des démons.
Il défend ses dévôts : ainsi, un jeune vacher utilise le lait de ses vaches pour asperger le linga qu'il a formé avec du sable. Son père arrive, se met en colère et bouscule de son pied le linga. Alors, Shiva apparaît et donne à l'enfant le poste de gardien de sa maison.
Il sait reconnaître la valeur de chacun : lors d'une chasse, Shiva et Arjuna tirent la même proie et, naturellement, le dieu et le héros revendiquent la propriété de la bête. Des injures, on en vient aux mains et un combat s'ensuit. Le dieu l'emporte, mais reconnaissant la valeur de son adversaire, il lui abandonne ce qu'il désire.

Shiva fait partie, avec Brahma et Vishnu, de la grande triade des dieux hindous. Mais, pour beaucoup de sectes, il est l'Etre suprême, l'Absolu, la seule réalité qui se matérialise dans le monde. Il est celui qui agit, crée, maintient et anéantit le monde. L'ambivalence du dieu créateur et destructeur, symbole de la fécondité et de l'abstinence sexuelle, est à la base de sa personnalité.
Le culte qui lui est adressé consiste surtout à l'apaiser par des fleurs et des libations. Mais les observances sont nombreuses. Il faut, par exemple, se couvrir le corps de cendres, prononcer des formules magiques, participer à des processions, rire, chanter et danser.
Ces rites ont pour but de rendre l'homme insensible à la matière. Le yoga est une de ces pratiques, qui délivre des contraintes du monde en vue d'obtenir la réalisation parfaite de l'être. Shiva représente pour beaucoup le yogi par excellence et ses dévôts le prennent pour modèle. Mais le shivaïsme a aussi inspiré des pratiques populaires licencieuses.

* : Dans Saint Seiya, Shaka, possédant l'ajna, déploie un cosmos gigantesque censé anéantir tout ce qui l'entoure lorsqu'il ouvre ses yeux. Référence indubitable à Shiva.

Siegfried
Siegfried est la version germanisée du héro nordique Sigurdr. Néanmoins il connaît sa propre version de l'histoire, voire plutôt ses versions de l'histoire car il y en a deux en tout et pour tout sans compter l'originale avec Sigurdr.
Tueur du dragon Fafnir, Siegfried est devenu invulnérable grâce à son sang. Il est également l'amant de la valkyrie Brünhild. Néanmoins il est victime de la malédiction de l'anneau des Nibelungen et attire à lui les convoitises. Il venge la mort de son père en tuant les rois jumeaux saxons et tombe amoureux de la soeur du roi de Burgondie tout en oubliant Brünhild à cause d'un philtre d'amour.
Bien évidemment cette dernière ne le supporte pas et le tue avant de se donner la mort sur le bûcher de Siegfried.

La seconde version, celle christianisée, diffère en divers points. Siegfried est un chevalier, époux de Brunehilde, tué traîtreusement par Hagen et vengé par Brunehilde même.
Voir Sigurdr !

Sigurdr
Le mythe du héros qui a vaincu un puissant dragon fait partie de la tradition scandinave. La principale version en est l'histoire du dragon Fafnir, tué par le jeune héros Sigurdr le Völsungr, récit qui fut populaire dès le Xème siècle.
Sigmundr, père de Sigurdr, était l'un des plus valeureux héros d'Odin. Lorsque Sigmundr tomba au combat, Odin lui-même brisa l'épée merveilleuse qu'il lui avait donnée. Sa veuve Hjördis en garda les morceaux pour son fils Sigurdr, qui grandit à la cour de son second mari, Hjalpreksson. Sigurdr fut élevé par un forgeron astucieux mais méchant, Reginn, qui lui apprit toutes sortes de techniques. Un jour où il choisissait un cheval, il fut aidé par Odin déguisé en vieil homme, et obtint ainsi l'extraordinaire coursier Grani, de la race de Sleipnir, le cheval d'Odin. Reginn parla à Sigurdr d'un magnifique trésor gardé par le dragon Fafnir, son frère.
L'histoire de ce trésor était compliquée. Il y avait un troisième frère, Otr (loutre), qui était en train de manger un poisson au bord de la rivière sous sa forme animale lorsque Loki le tua d'une pierre et lui prit sa peau de loutre. Alors que les trois dieux, Odin, Loki et Hoenir séjournaient chez Hreidmar, le père des trois frères, celui-ci les retint prisonniers et demanda comme rançon pour son fils Otr qu'ils recouvrent d'or la peau de loutre. Ils envoyèrent Loki capturer un nain, Andvari, et lui prendre tout son or, y compris un anneau qui avait le pouvoir de multiplier les richesses. Mais le nain jeta un sort à l'anneau, de sorte qu'il devait apporter la mort à celui qui le possèderait. Plutôt que de recouvrir la peau d'or, il fut exigé la totalité du trésor, dont l'anneau, et les dieux se retrouvèrent libres. Alors Fafnir tua son père Hreidmar pour s'emparer de l'or et se changea en dragon afin de protéger ses richesses.
Reginn exhorta Sigurdr à anéantir Fafnir et à s'approprier le trésor. Le forgeron lui fabriqua deux épées, mais toutes deux se brisèrent lorsqu'il les essaya ; alors Sigurdr obtint de sa mère les morceaux de l'épée Gramr, avec lesquels Reginn forgea une nouvelle arme au tranchant redoutable. Reginn conseilla à Sigurdr de creuser un trou et de s'y asseoir : ainsi, lorsque le dragon passerait pour aller boire, Sigurdr l'attaquerait par en dessous. Mais Odin apparut à nouveau déguisé en vieillard et avertit Sigurdr que s'il ne creusait pas plusieurs trous, il se noierait dans le sang, conseil qui sauva la vie du héros. Sigurdr blessa mortellement Fafnir à l'épaule. Reginn lui demanda alors de griller le coeur du dragon et de le lui donner à manger. Ce faisant, Sigurdr se brûla le doigt, le porta à sa bouche et, lorsque le sang toucha sa langue, il devint capable de comprendre le langage des oiseaux et les entendit affirmer que Reginn avait l'intention de le tuer.
Alors Sigurdr trancha la tête de Reginn avec son épée, chargea le trésor sur le dos de Grani et s'enfuit à toute allure. La possession de l'anneau fatal provoqua plus tard la mort de Sigurdr, à cause des machinations de Bryhildr, jalouse de Gudrun, la femme de Sigurdr.

Sirène
Filles du fleuve Achéloos et de la Nymphe Melpomène (ou filles du dieu marin Phorcys), les Sirènes auraient été transformées en monstres par Déméter, furieuse qu'elles aient laissé le dieu des Enfers Hadès enlever sa fille Perséphone, alors que Zeus leur avait donné des ailes pour la sauver.
Très fières de leurs voix, de leurs talents de musiciennes, les Sirènes osèrent, un jour, défier les Muses. Celles-ci les privèrent de certaines plumes, ce qui les rendit inaptes au vol, et les exilèrent sur des rochers, au sud de l'Italie.
Leur nombre varie selon les récits et leurs noms évoquent le charme et la beauté : Thelxiépa ("Enchanteresse"), Himéropa ("Douce"), Leucosia ("Blanche") souvent confondue avec Aglaopé ("Beau visage") qui chanteraient toutes deux, Ligéia (ou Ligia) ("Melodieuse") souvent confondue avec Thelxiopé ("Persuasive") qui joueraient toutes deux de la flûte, Parthénopé ("Visage de jeune fille") souvent confondue avec Pisinoé (ou Peisioné) ("Persuasive") qui joueraient toutes deux de la lyre, Aglaophonos ("Belle voix"), Molpé ("Mélopée"), Télès ("Parfaite") ...
Les Sirènes se tiennent sur une petite île à proximité du détroit de Messine, entre la Sicile et le sud de l'Italie, où sévissent les monstres Charybde et Scylla. Le rivage est jonché d'ossements blanchis, ceux des marins qui ont succombé à leurs appels et dont elles ont dévoré les cadavres. Peu après son départ, Ulysse aperçoit l'îlot rocheux sur lequel guettent ces êtres étranges, au corps d'oiseau et à la tête féminine.
Suivant les conseils de Circé, chacun se bouche soigneusement les oreilles avec de la cire d'abeille. Chacun sauf Ulysse : poussé par une intense curiosité, il se garde de se priver de la faculté d'entendre la musique et les voix des Sirènes, réputées comme les plus belles du monde, en dépit du risque qu'elles représentent.
Afin d'entendre le chant des Sirènes sans mettre en péril tout l'équipage, l'astucieux Ulysse demande à ses compagnons de l'enchaîner au mât, les priant de ne pas le détacher avant de se trouver à distance des femmes-oiseaux, quoi qu'il arrive. Entretemps, le navire s'est approché de l'îlot, et une mélodie enchanteresse commence à être audible du seul Ulysse.
Au son de lyres et de flûtes, les voix qui le bercent apparaissent gracieuses, suggestives, charmantes, hallucinantes. Les Sirènes l'appellent par son nom, le flattent, lui promettent un ravissement extraordinaire et l'accès à de nouvelles connaissances.
Même pour un personnage de la trempe d'Ulysse, il est impossible de résister aux fascinantes mélopées. Le héros devient comme fou, tente de briser les chaînes qui le retiennent au mât et adresse des regards suppliants à ses marins, pour qu'ils le laissent aller vers celles qui chantent si merveilleusement.
Conscients du péril qui les guette, les compagnons d'Ulysse gardent leurs oreilles bouchées et ne font que resserrer ses chaînes en réponse à ses mouvements et à ses regards désespérés. Ils rament vigoureusement et le navire s'éloigne du danger.
Une autre légende narre comment les Argonautes, dans leur quête de la Toison d'or, sont pris dans le piège sonore des Sirènes. Toutefois, l'un d'entre eux, le poète Orphée, se met à répondre aux chants par un contre-chant. Merveilleusement accompagnée par sa cithare, sa voix mélodieuse couvre celle des monstres. L'initiative d'Orphée soulage ses compagnons de l'irrésistible envie qu'ils avaient de se jeter à l'eau.
Il était dit que si elles échouaient dans une de leurs tentatives de naufrageuses, les Sirènes devraient périr : vaincues par Orphée, elles se figent en rochers, sauf Parthénopé qui se jette dans la mer. Là où son corps est retrouvé, on érige un tombeau, premier monument de la future ville de Naples.

Note : Les écailles du général Sorento auraient été inspirées par la Sirène Ligia qui joue de la flûte.

Plus tardivement, les sirènes deviennent des êtres des profondeurs océaniques, à l'apparence dont on les décrit encore aujourd'hui, à savoir dotées d'un corps de femme jusqu'à la taille et d'une queue de poisson.
Tout comme leurs "ancêtres", elles séduisent les marins par leurs chants mélodieux mais aussi par leur beauté maléfique dont les filles d'Achéloos sont dépourvues. Elles entraînent les marins au fond des mers. Au fil des siècles, elles apparaissent fréquemment dans des récits d'expéditions maritimes, devenant la cause de naufrages et autres disparitions en mer.
Rarement on leur prête des vertus positives tels que des dons divinatoires ou même avertissant les hommes de risques de tempêtes. De façon générale, les sirènes représentent les dangers maritimes et de la navigation.
Enfin trois sirènes se détachent de l'ensemble des contes et autres légendes dont je vais vous parler à présent.
La Petite Sirène d'Andersen
Commençons par l'un des rares exemples qui confirment la règle puisque Andersen nous conte le récit d'une sirène cherchant à perdre sa queue au profit de jambes afin de devenir humaine. Elle sauvera la vie du prince avant de se sacrifier par amour. Une statue a son effigie a été érigée sur un rocher du port de Copenhague dont vous pouvez voir une photo ci-contre.
La Sirène Dahut
L'un des plus célèbres récits de sirènes du folklore breton nous raconte l'histoire de Dahut. Dahut, fille du roi Gralon d'Ys, après une vie de débauche s'allie au Diable. Une nuit, elle ouvre les écluses protégeant la cité. Alors que l'eau s'engouffre dans la ville, Gralon, chevauchant son cheval, la sauve en l'emportant avec lui. Mais la mer gagne sur le destrier et saint Guénolé intervient alors en jetant Dahut à l'eau. Les vagues cessent leur progression immédiatement alors que Dahut se change en sirène. Aujourd'hui encore, certains marins prétendent l'apercevoir, coiffant ses cheveux blonds et faisant entendre son chant enchanteur.
La Sirène Loreleï
Selon une légende germanique, une belle sirène du nom de Loreleï charmait les marins par son chant magique. Ceux-ci fascinés par ce chant oubliaient les dangereux tourbillons et récifs. Leur bateau alors livré à lui-même se brisait et sombrait dans les flots du Rhin. En effet cette sirène officiait sur le rocher du même nom dans la vallée romantique du Rhin aux pieds duquel le fleuve se resserre et se creuse.
Cette sirène est surtout connue par l'intermédiaire d'un poème de Heinrich Heine dont vous trouverez une traduction sur ce site.

Sirius
Voir Scorpion !

Sleipnir
Dans la mythologie scandinave, Sleipnir est le cheval d'Odin, cheval à huit pattes qui pouvait galoper sur la terre, les airs et les océans. Voici comment il est nait.
Lorsque les dieux établirent leur royaume d'Asgard, il leur fallait l'entourer d'un solide rempart. Un artisan expérimenté proposa de construire ce mur mais, en paiement, il demandait le soleil, la lune, et la déesse Freya pour épouse. Les dieux acceptèrent à condition qu'il terminât le travail en un hiver et ne se fit aider par aucun homme. Ils étaient persuadés que c'était au-dessus des possibilités de l'artisan et que le paiement ne serait donc pas exigible. Mais l'homme se fit aider par son cheval, un étalon d'une force et d'une intelligence très grandes, qui la nuit, traînait les rocs et travaillait deux fois plus que son maître. Trois jours avant la venue du printemps, le mur était presque terminé, et les dieux furent atterrés. Ils firent des reproches à Loki pour les avoir convaincus d'accepter cet arrangement, et ce fut donc lui qui décida de passer à l'action. Il se changea en jument et entraîna le cheval au loin, si bien que le mur ne fut jamais achevé. Le résultat de la rencontre de Loki avec l'étalon fut qu'il donna naissance à un poulain gris à huit pattes : Sleipnir.

Sphinx
Dans la mythologie égyptienne, le sphinx est un monstre à corps de lion et à tête humaine, représentant le pharaon et gardien du seuil des sanctuaires.
De là, l'image essaime vers le Moyen-Orient ou vers la Grèce.
Dans la mythologie grecque donc, le monstre est représenté avec un visage de femme, un corps de lion et des ailes d'oiseau. Il devient progéniture de Chrysaor, lui-même fruit de l'union de Poséidon et de la Méduse.
Le monstre élit domicile à Thèbes où il pose des questions aux passant thébains et dévore ceux qui ne savent pas répondre. Chacun a peur de le rencontrer, et chacun se creuse la tête pour chercher les mots qui peuvent satisfaire la bête et l'empêcher de nuire.
"Quel est l'être qui marche, tantôt à deux, tantôt à trois, tantôt à quatre pattes, et qui se trouve être le moins fort quand il marche à quatre pattes ?". Un jour, un homme du nom d'Oedipe le rencontre et lui répond qu'il s'agit de l'homme, parce qu'il marche à quatre pattes quand il est bébé, à deux quand il est adulte et enfin avec une canne quand il est devenu un vieillard.
Le sphinx pose alors la seconde question : "Quelles sont les deux soeurs dont l'une engendre l'autre et dont la seconde engendre à son tour la première ?" "Le jour et la nuit", répond Oedipe. Les réponses qui depuis longtemps étaient le prétexte à la tyrannie du monstre étaient trouvées. De dépit, le Sphinx se précipite du rocher sur lequel il était perché et se tue.

Note : bien que la version grecque soit la plus connue, il est certains que Kurumada a choisi l'originale, l'égyptienne, pour son spectre.

Surtur (ou Surtr)
Dans la mythologie nordique, Surtur a la garde du Musepelhem. C'est un lieu resplendissant et chaud, situé au midi. A un autre niveau, il s'agit de la chaleur faisant fondre la glace originelle et donnant l'impulsion à la vie. A la fin des Temps, Surtur et ses fils viendront détruire le monde par le feu. Ils passeront par-dessus le pont de l'arc-en-ciel, qui s'écroulera, et parviendront à vaincre les dieux.

Sylphide
Dans les mythologies gauloises, celte et germanique, les sylphides sont le genre féminin des sylphes et sont décrites comme des élémentaires de l'air par Paracelse. Le terme vient de "sylphus" qui veut dire "génie" en latin.