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Pandore
Dès que Zeus s'aperçoit que Prométhée a rendu le feu divin aux hommes, il demande à Héphaïstos, le dieu boiteux, de pétrir dans la glaise humide le corps d'une parthénos, une jeune vierge. Puis à Hermès de l'animer et de lui donner la parole. A Athéna, il confie le soin de l'habiller afin de parer, comme d'un écrin, la beauté de son corps.
La déesse aux yeux pers lui fait revêtir une robe blanche, ajustée à la taille par une ceinture. Elle dépose sur sa tête un voile finement brodé qui illumine son gracieux visage. Héphaïstos lui confectionne un diadème d'or sur lequel il a délicatement ciselé tous les animaux de la terre. Aphrodite lui confère un charme et un pouvoir de séduction irrésistibles qui ne laissent insensibles ni les hommes ni les dieux.
Zeus ordonne à Hermès de mettre dans le coeur de Pandore la tromperie, la convoitise, dans sa bouche le mensonge, dans son esprit la fourberie, dans son ventre l'insatiabilité, la voracité. Sous la plus belle des apparences, la femme cache ainsi une nature fallacieuse. Telle est la vengeance que réserve le dieu de l'Olympe à l'humanité.
Le mal à la parfaite beauté, le malheur déguisé en promesse de bonheur : voilà la créature qu'Epiméthée prendra pour épouse. Zeus lui donne le nom de Pandore qui signifie "présent de tous" car tous les dieux de l'Olympe ont participé à sa création.
Pandore s'installe chez Epiméthée. Sa curiosité la pousse à contrôler les richesses du foyer, notamment à vérifier le contenu des jarres où sont entreposées les nourritures. L'une d'entre elles, plus grosse que les autres, l'intrigue particulièrement. D'où vient-elle ? Quel est son contenu ? Epiméthée lui a bien recommandé de ne jamais l'ouvrir mais n'est-elle pas, après tout, la maîtresse de maison ?
La voici donc qui soulève le lourd couvercle de la jarre. Aussitôt, tous les maux invisibles qu'elle renfermait s'échappent : la mort, la vieillesse, les maladies, la guerre, le désespoir, la tristesse, tous les malheurs se répandent en un instant à la surface de la Terre. Pandore referme rapidement la jarre mais il est trop tard : seul l'espoir n'a pas eu le temps de sortir.
Zeus condamne ainsi les hommes à vivre avec les maux sans pouvoir les voir ni les éviter. Et s'il consent parfois à leur donner un visage, c'est celui de la séduction, de la beauté trompeuse à l'instar de Pandore. Il rend à Prométhée, qui avait voulu favoriser l'humanité en jouant sur l'apparence des choses, la monnaie de sa pièce.
Autre conséquence de la création de Pandore, la première femme : désormais, il y a un masculin et un féminin, l'humanité est sexuée. Les hommes devront se reproduire pour assurer leur descendance. Le temps n'est plus celui des dieux, immuable, mais celui des mortels.
En acceptant Pandore, Epiméthée piège l'humanité : en s'unissant à une femme, l'homme s'enchaîne aux malheurs, non à cause de la femme elle-même, mais parce que, sans épouse, il n'aurait de descendance et sa vie n'aurait plus de sens.
Les hommes ont récupéré le feu mais, désormais, pour le conserver, ils doivent l'entretenir. Il en est de même pour le blé que Zeus avait également confisqué. Il devra être caché dans le sol avant d'être récolté. La vie des hommes sera une vie de labeur. Le temps où ils étaient attablés continuellement en compagnie des dieux est fini. Pour se nourrir, ils sont condamnés au travail.

Papillon
Chez les chrétiens, on dit que le papillon est l'âme de quelqu'un débarrassée de son enveloppe charnelle et devenue bienheureuse et bienfaitrice.
Au Mexique, le papillon est très présent dans la culture. Il est associé à des célébrations bien particulières. Le papillon y est le représentant de deux divinités importantes de leur panthéon : la Déesse des arts et de la vie et la Déesse de la mort et de la guerre.
Enfin, en grec, le mot "psyché" désigne aussi bien le papillon que l'âme.

Ce sont les seules croyances, certes ténues, qui pourraient être à l'origine du spectre Myu du Papillon.

Pasiphaé
cf. Minotaure

Pégase
Dans la mythologie grecque, la naissance du cheval ailé est un épisode fameux. Pégase est le fruit de l'accouplement du dieu Poséidon et de la Méduse. Toutefois, son monstre de mère, ne peut le mettre au monde. C'est Persée qui, venu affornter la Méduse en lui coupant la tête, libère enfin Pégase qui s'envole en un vol majestueux du sang de sa mère.
Ses premiers battements d'ailes le mènent droit vers l'Olympe, où Zeus, stupéfait par sa vélocité, lui confie la tâche sacrée de lui apporter la foudre et le tonnerre. Nullement impressionné par le privilège de sa nouvelle fonction, Pégase mène une vie tranquille, à l'écart des vicissitudes de l'Olympe, qu'il ne fréquente que dans le cadre de sa mission. Très vite, il prend goût à cette destinée de solitaire et se laisse peu approcher par les dieux comme par les hommes, qui le contemplent de loin.
C'est alors que Bellérophon, le fils de Glaucos (ou de Poséidon, suivant une rumeur que ses exploits sembleront confirmer), rêve de faire de Pégase sa monture. Or, ce dernier n'est pas disposé à se soumettre au premier venu, et nul n'est parvenu encore à le dompter.
Un jour pourtant, Bellérophon reçoit de Polyidos, célèbre devin corinthien, le conseil de passer une nuit dans un temple d'Athéna. Il s'exécute : à peine est-il endormi que la déesse Athéna lui apparaît, lui tendant un mors doré. S'éveillant, Bellérophon constate avec émerveillement que le mors dont il a rêvé est réellement là, à sa disposition. Emportant ce frein sacré, Bellérophon part à la recherche de Pégase. Il le trouve s'abreuvant à la fontaine de Pirénè, et profitant de ce moment de répit dans la course continuelle du cheval, il parvient sans difficulté à le brider, puis à le monter.
Un jour, Bellérophon tue un homme accidentellement. En arrivant à Tirynthe où il prévoit de se faire purifier, il subit les assauts amoureux de Sthénébée, la femme du roi Proetos. Plus embarassé qu'intéressé, Bellérophon repousse les avances de la reine infidèle. Cette dernière, blessée dans son orgueuil, s'en va sur le champ raconter à son mari que le jeune homme a tenté de la séduire.
Fou de rage, le roi se voit pourtant contraint de respecter une coutume interdisant d'attenter aux jours d'un hôte : aussi décide-t-il d'expédier Bellérophon chez son beau-père, Iobatès, avec en poche une lettre le priant de tuer l'insouciant messager. Iobatès ordonne alors à Bellérophon d'aller se battre contre la Chimère, que l'on juge invincible.
C'était compter sans la nouvelle monture fantastique de Bellérophon. Sous des flèches qui semblent arriver de nulle part Chimère est abattue. Iobatès, qui ne renonce pas, l'envoie affronter l'armée des Amazones : à sa grande surprise, le combattant et sa monture sont bientôt de retour, victoireux. Enfin, Iobatès engage les meilleurs guerriers Lydiens pour tendre une embuscade à Bellérophon et Pégase : nouvel échec, tous les Lydiens sont massacrés.
Les combats menés par Pégase et Bellérophon ont eu un certain nombre de conséquences. Admiratif, Iobatès se dit que le jeune homme est d'origine divine. Après lui avoir montré la missive dans laquelle Proetos demandait sa mort, il lui donne sa fille Philonoé en mariage, ainsi que la moitié de son royaume.
Pour se venger de Sthénébée, Bellérophon retourne à la cour de Proetos, mais la reine fuit sur le cheval ailé, sans songer que Pégase a été le compagnon d'armes de Bellérophon et le témoin de sa fourberie. Aussi sa fuite est-elle de courte durée : lorsqu'ils passent au-dessus de la mer, Pégase la désarçonne. Son corps sera retrouvé par des pêcheurs, au large de l'île de Minos.
Ses exploits apportent la gloire à Bellérophon, qui s'enorgueillit tant qu'il se croit autorisé à rejoindre la demeure de Zeus sur le dos de Pégase. Zeus, ne pouvant tolérer un tel affront, envoie un taon piquer l'animal céleste. Ce dernier fait une telle ruade que Bellérophon perd l'équilibre et tombe dans le vide. Certains légendes rapportent qu'il est mort sur le coup, d'autres le décrivent aveugle, traînant son corps brisé parmi les hommes.
Quant à Pégase, il se retrouve porté au ciel en tant que constellation.

Persée
Dans la mythologie grecque un oracle prévint le roi d'Argos Acrisios qu'il serait tué par le fils de sa fille Danaé. Depuis, la jeune femme vit enfermée au sommet d'une immense tour d'airain. Mais rien ne saurait empêcher le destin de s'accomplir, d'autant que Zeus a repéré la belle captive et s'introduit dans sa chambre sous la forme d'une pluie d'or.
Le roi des dieux de l'Olympe, à qui rien ne peut être refusé, donne à Danaé un enfant qu'il lui faut cacher à Acrisios. Persée est donc élevé dans le secret, jusqu'au jour où le bruit de ses jeux alerte son grand-père. Fou de rage et d'angoisse, Acrisios décide de se débarrasser de son encombrante famille. Persée et Danaé sont enfermés dans un coffre en bois aussitôt jeté au large, et la fragile embarcation commence lentement à dériver.
Les flots semblent protéger Persée et Danaé car ils voguent ainsi toute une nuit. A l'aube, ils échouent sur le rivage de l'île de Sériphos, où un brave pêcheur, Dictys, les délivre et les recueille chez lui. De paisibles années s'écoulent, et Persée devient bientôt un beau et fort jeune homme. Seule ombre au tableau : Polydecte, le roi de l'île, s'est épris de Danaé et voudrait l'épouser. Longtemps, Persée parvient à l'en dissuader. Pourtant, emporté par sa fougue, le jeune homme promet un jour au roi de lui ramener la tête de la monstrueuse Méduse, qui partout sème la mort et la désolation. Polydecte croit pouvoir se réjouir, car jamais, pense-t-il, Persée ne parviendra à vaincre le monstre.
Persée n'est pas Hercule : seul, il n'aurait aucune chance de vaincre Méduse. Mais les dieux sont avec lui. Sur sa route, il rencontre d'abord Hermès, qui lui conseille d'aller trouver les nymphes du Nord : elles lui fourniront l'équipement adéquat. Quant à savoir où elles demeurent, poursuit Hermès, il faut aller le demander aux trois Grées, ces vieilles femmes qui se partagent un seul oeil. Arrivé auprès des trois femmes, Persée profite du moment où l'une d'elles tend l'oeil à sa soeur pour ravir le précieux organe. Mesurant leur handicap, les vieilles femmes effrayées acceptent de renseigner Persée, qui, en échange, leur restitue leur oeil.
Les nymphes du Nord fournissent à Persée des sandales ailées, une besace qui prend la taille de ce qu'elle contient, et un casque qui rend invisible celui qui le porte. A son tour, Hermès lui fait don d'une épée tranchante, alors qu'Athéna lui confie son bouclier de bronze poli, sans lequel Persée aurait perdu la vie. En effet, le jeune héros, soucieux d'éviter de croiser le regard pétrifiant de Méduse, utilisa cette arme comme un miroir, le reflet de la redoutable créature sur le bouclier guidant l'épée du jeune homme qui parvint ainsi à tuer son ennemie et à s'emparer de sa tête.
Sur le chemin du retour, Persée apprend qu'Andromède, une jeune fille, est attachée à un rocher où un monstre marin doit venir la dévorer. Ce supplice est supposé expier la faute de sa mère, qui a eu l'impudence de la proclamer plus belle que les nymphes des mers. Au premier regard, Persée s'éprend de la jeune fille. Le monstre marin est, lui aussi, décapité, et Andromède libérée. Reconnaissants, ses parents décident d'offrir sa main au valeureux Persée.
Accompagné de sa nouvelle épouse et apportant avec lui la tête de la redoutable Méduse, Persée revient sur l'île de Sériphos auréolé de gloire. Hélas, en l'absence du héros, Danaé et Dictys, le pêcheur, ont été contraints de se réfugier dans un temple pour échapper aux assauts de Polydecte. Au moment où Persée apprend cette nouvelle, le tyran de Sériphos festoie avec ses amis. Persée s'invite au festin et, brandissant la tête de Méduse, transforme tous les convives en statues de pierre.
Persée ne compte pas passer le reste de sa glorieuse existence sur l'île de Sériphos : il veut revoir Argos, sa ville d'origine. Danaé et lui songent que, les années ayant passé, Acrisios acceptera peut-être de les recevoir. Cependant, en arrivant à Argos, Persée apprend que son grand-père, inquiet de la menace que le retour de son petit-fils fait peser sur sa vie, a déjà quitté la ville. Et, en effet, si le temps apaise la colère dans le coeur des hommes, il n'efface pas la force d'un oracle.
Acrisios a trouvé refuge au pays des Pélasges. Or, justement, quelque temps après son retour, Persée se rend dans cette région pour participer à un concours d'athlétisme organisé par Teutamidès, le roi de Larissa. Acrisios, qui ne se doute de rien, a pris place parmi les spectateurs. C'est alors que le destin s'accomplit : lors de l'épreuve du disque, le projectile échappe à Persée, retombe sur son grand-père et le tue.
Lorsqu'on lui apprend l'identité de la victime, Persée est accablé de remords. Il rend les honneurs funèbres à Acrisios et le fait enterrer à Larissa. Puis vient la question du trône d'Argos, qui devrait normalement lui revenir. Mais le malheureux héros refuse de monter sur un trône conquis dans le sang, fût-ce accidentellement. Une solution est trouvée : Persée donne Argos à son cousin Mégapenthès qui, en échange, lui laisse la ville sur laquelle il régnait, Tirynthe.

On retrouve dans l'armure d'Argol nombre d'éléments du mythe de Persée. Les plus évidents sont le bouclier d'athéna qui fusionne avec la tête de la Méduse pour donner le bouclier de la Méduse. En revanche, moins évident, les ailettes de l'armure version manga représentent les sandales ailées que donnent les nymphes à Persée.

Phaéton
Dans la mythologie grecque, Phaéton est fils d'Helios et de l'Océanide Clyméné. Sa mère lui ayant révélé l'identité de son père, il s'en vante auprès de ses camarades, qui le mettent au défi de prouver son ascendance.
Le jeune homme se rend alors chez son père. Celui-ci, heureux de sa visite, promet de lui accorder ce qu'il désire. Afin d'éblouir ses camarades, Phaéton demande la direction du char paternel pendant une journée. Hélios se repent aussitôt de sa promesse, mais il ne peut s'y soustraire.
Phaéton prend les rênes et s'élance. Mais, maladresse du conducteur et difficultés de la tâche, le char est balloté de haut en bas, l'attelage s'emballe, abandonne la voie tracée, mettant le feu sur son passage. Il est foudroyé par Zeus avant que la terre entière ne s'embrase. Depuis, ses soeurs, les Héliades, à force de pleurer sur sa tombe, se sont transformées en peupliers.

Pharaon
Dès son avènement, le pharaon (ou roi) d'Egypte jouait le rôle d'un dieu. Il était une manifestation du dieu du Ciel Horus, et le fils du dieu Soleil Rê. Nekhbet et Ouadjet, déesses respectives de la Haute et de la Basse-Egypte, étaient ses protetrices. Les titres du roi exprimaient ces liens, parmi d'autres. Son nom de règne, unique pour chaque souverain, annonçait de quelle façon il manifestait le dieu Soleil. C'est ainsi que Thoutmosis IV fut nommé Menkheperouré ou "manifestation durable de Rê".
Le pharaon pouvait être le "fils" de n'importe quelle divinité principale, ce qui signifie simplement qu'il était inférieur à la divinité. La notion de parent et enfant divins s'étendait à des représentations du roi allaité par des déesses comme un enfant. Dans de nombreux récits, le roi descendait du dieu Soleil. Sous sa forme élémentaire, le dieu Soleil prenait l'apparence du roi régnant et s'unissait à la mère de son successeur. Elle reconnaissait le dieu à son parfum, l'accueillait et concevait pendant la nuit qu'ils passaient ensemble. Le démiurge Khnoum façonnait l'enfant sur son tour de potier. De nombreuses divinités assistaient à la naissance. Le père divin bénissait le bébé qui était allaité par les déesses.
Certains rois outrepassèrent leur rôle traditionnel et furent divinisés de leur vivant ; c'est ainsi qu'Amenhotep III fut représenté faisant des offrandes à sa propre personne divinisée. D'autres rois furent divinisés après leur mort. Sésostris III, qui repoussa les frontières méridionales de l'Egypte jusqu'à la Nubie au XIXème siècle avant J.-C., était vénéré à la frontière comme une divinité locale de la même façon que son fils Amenemhat III à l'oasis du Fayoum où il avait entrepris de nombreux travaux de défrichement.

Phénix
Dans la mythologie égyptienne, le phénix était un oiseau lié au culte du soleil, dont il était l'image et unique en son genre.
Les grecs, reprenant le mythe, firent du phénix, appelé boïnou chez les egyptiens, un oiseau fabuleux qui, s'immolant lui-même tous les 500 ans, renaissait de ses cendres.

Phlégyas
Dans la mythologie grecque, Phlégyas (ou Phlégias) est le roi des Lapithes, fils du dieu Arès et de Chrysé ; il est aussi le père de Coronis, la mère d'Asclépios.

Phœbé
Dans la mythologie grecque, Phœbé (ou Phébé) est une Titanide, fille d'Ouranos et de Gaïa.
Mariée à son frère Coeos, elle donne naissance à Léto et Astéria. Elle est communément associée à la Lune et est souvent confondue avec Artémis.
Seconde à être en charge de l'oracle de Delphes (après sa sœur Thémis), elle le transmet à Apollon comme cadeau d'anniversaire.

Poissons
Les chrétiens et les païens utilisèrent le symbole des poissons. Un ancien mythe décrit des poissons poussant hors de l'Euphrate un oeuf géant. De cet oeuf naquit Atagartis, la déesse de l'amour. Plus tard elle et son fils Ichthys se transformèrent à leur tour en poissons.
Néanmoins l'utilisation de la constellation des poissons dans le manga Saint Seiya se rapporte certainement plus à un autre mythe. En effet dans la mythologie grecque, lorsque le monstre Typhon arrive en Olympe pour tuer les dieux, Aphrodite et son fils Eros se transformèrent en poissons pour lui échapper.

Pontos
Dans la mythologie grecque, Pontos fait partie des divinités primordiales engendrées par Gaïa seule que sont Ouranos (le Ciel), les Montagnes et donc Pontos, la Mer.
Tout comme Gaïa s'unit à Ouranos, elle s'unit également à Pontos pour engendrer une unique entité : Nérée, appelé également le vieil homme de la mer ou encore l'Oracle.
En effet Nérée avait le don de prophétie.
Par Nérée, et sa fille Thétis, Pontos est également l'ancêtre d'Achille, le fameux héro grec.

Note : dans l'épisode G il semblerait que les auteurs aient confondu Pontos et Nérée puisque Pontos fait un peu office d'Oracle.

Poséidon
Dans la mythologie grecque, Poséidon est le dieu des mers et des océans ; il possède chaque monstre qui l'habite et commande tout ce qui s'y passe : tempêtes, raz de marée, tremblements de terre.
Poséidon est fils de Cronos et de Rhéa. On le représente tenant à la main un trident et porté sur un char tiré par des animaux monstrueux. Poséidon a été élevé par les Telchines, femmes à demi marines, à demi terrestres, qui ont le pouvoir de faire tomber la pluie et la grêle. Adulte, il fut amoureux de l'une d'elles, Halia, et lui fit de nombreux enfants.
Après la victoire de Zeus sur Cronos, les jeunes dieux décident de se distribuer les différents domaines. Ils les tirent au sort : à Zeus revient le Ciel, à Poséidon la Mer et à Hadès le monde des Enfers. Pour l'exercice de son pouvoir, Poséidon est entouré d'autres divinités comme Nérée. Sa femme, Amphitrite, partage avec lui l'empire sous-marin. Poséidon est un dieu chtonien, comme Zeus, Hadès, Déméter et bien d'autres. Les dieux chtoniens représentent les forces obscures de la germination et de la mort. Ils ont un lien puissant avec la Terre, Gaïa, la mère des Titans. Dieux des profondeurs, ils règnent aux Enfers et font trembler le monde de l'intérieur. Poséidon provoque des séismes en s'unissant à son épouse.

Lorsque les hommes s'organisent en cités, chacun des dieux choisit une ou plusieurs villes dans lesquelles il sera plus particulièrement honoré. Or il arrive que plusieurs dieux veulent s'attribuer le même lieu. Cela n'est pas possible et il faut un arbitrage. Poséidon n'est habituellement pas heureux dans ces litiges : ainsi, il perd Corinthe au profit d'Hélios, Egine au profit de Zeus, Naxos au pofit de Dyonisos, Delphes au profit d'Apollon et Athènes au profit d'Athéna. On lui reconnait cependant en propre une île mystérieuse, l'Atlantide.
Sa puissance est grande. De son trident, arme des pêcheurs de thon, il peut non seulement provoquer la tempête, mais aussi ébranler les rochers du rivage et faire jaillir des sources.
Il n'est pas toujours d'accord avec Zeus et participe, avec Héra et Athéna, à la conjuration destinée à enchaîner le roi de l'Olympe. Mais Briarée, le géant aux cent mains, appelé par Thétis, s'interpose et la crainte qu'inspire sa force prodigieuse met fin au complot.

Poséidon participe à la construction du mur de Troie avec Apollon et Eaque, un mortel. Mais, n'ayant pas reçu son salaire, il suscite un monstre qui ravage la région et, pendant la guerre de Troie, le dieu choisit le camp des Achéens. Cependant, fier de l'édification du mur, il proteste contre la décision prise par ceux-ci de construire une muraille autour de leurs navires, et, furieux, il se promet de la détruire.
Poséidon défend ses protégés : il encourage Ajax, conseille Teucer, sauve Enée au cours de son combat contre Achille. Mais il est terrible pour ceux qu'il n'aime pas et provoque tempête sur tempête contre Ulysse.

Poséidon a de nombreux amours. Mais ses enfants sont le plus souvent des être malfaisants et violents : de Thoosa, il a Polyphème le Cyclope ; de Méduse, le géant Chrysaor : d'Amymoné, Naupilos ; d'Iphimédie, le brigand Sciron, Cercyon et les Aloades. Il doit même enterrer certains de ses enfants pour les soustraire au châtiment qu'ils méritent.
Dans le Péloponnèse, Poséidon apparaît sous les traits d'un cheval. N'a-t-il pas pris la forme d'un cheval pour s'unir à Déméter, elle-même transformée en jument ? De cette union sont nés le cheval Arion et une fille dont le nom n'est connu que des initiés.

Prométhée
Dans la mythologie grecque, Prométhée est fils du titan Japet et de l'océanide Clyméné.
Prométhée tient une place à part dans la mythologie. Fils d'un titan, il n'appartient pas à la lignée des dieux olympiens, mais les aide dans leur prise de pouvoir contre les Titans. Il est surtout le créateur de l'humanité, qu'il a façonnée dans la glaise et qu'il favorise aux dépens des dieux. Il incarne, comme son nom l'indique, la pensée "prévoyante" (du grec Promètheus), mais son esprit rebelle et trompeur provoque des drames. En dupant Zeus, il cause indirectement le malheur des mortels.

En ces temps reculés, les dieux et les hommes vivent encore ensemble. Zeus demande à Prométhée d'effectuer, dans la plaine de Mécôné, le sacrifice d'un taureau, puis de partager ce qui revient aux dieux et aux hommes. Or, il sépare la chair des os et la dissimule dans la panse peu ragoûtante de l'animal, puis enduit les os d'une graisse blanche appétissante pour dissimuler son forfait. Zeus choisit pour les dieux ce qui semble être la meilleure part, les os recouverts de graisse*1. Découvrant que Prométhée l'a trompé, il décide de se venger sur les hommes en leur interdisant l'usage du feu.

Prométhée, qui n'accepte pas la punition de Zeus, se révolte. Il monte sur l'Olympe tenant à la main une branche de fenouil, plante dont la particularité est d'être sèche à l'intérieur. Il dérobe à Zeus une semence de feu*2, enlevée "à la roue du soleil", et l'insère dans la tige du fenouil, à l'abri des regards. Puis il redescend sur terre avec son précieux butin pour en faire don aux hommes. Cette fois-ci, la colère divine ne se tournera pas seulement vers ces derniers*3.

Pour châtier Prométhée, Zeus le condamne à être enchaîné sur un rocher du Caucase et jure par le Styx que cette sentence est éternelle. Il envoie un aigle dévorer quotidiennement son foie qui, chaque nuit, se reconstitue. Un jour, Hercule, passant à proximité, prend pitié, tue le rapace et délivre Prométhée*4. Zeus s'incline devant l'exploit de son fils, mais oblige Prométhée à porter continuellement une bague faite du métal de ses chaînes et un morceau du rocher de son martyr. Libre et réconcilié avec Zeus, Prométhée échangera sa condition de mortel contre l'immortalité du Centaure Chiron. Ce dernier blessé accidentellement par une des flèches empoisonnées d'Hercule, ne peut guérir et préfère la mort aux souffrances qu'il endure.

*1 : Le partage du sacrifice qui devait marquer la différence de statut entre la nature divine et humaine s'avère catastrophique pour l'humanité. En leur donnant, par subterfuge, la chair de l'animal, Prométhée rend les hommes dépendants de la nourriture pour vivre et place sous le signe de la corruption de la chair, la condition des mortels. Les dieux, en revanche, héritent des os imputrescibles de l'animal et de la moëlle, siège de la vitalité et de la fécondité. Ils se placent sous le signe de la permanence de la vie, l'immortalité, et n'ont pas besoin de manger pour vivre puisque la part qui leur échoit n'est pas comestible. Ils se contentent de la fumée odorante qui se dégage du sacrifice. Le monde des dieux devient donc immatériel, spirituel.
*2 : Le feu dérobé à Zeus par Prométhée représente la culture de l'homme, qui se différencie ainsi de l'animal. Pourtant, par ce vol, Prométhée sépare la raison (le feu) de l'esprit (Zeus). Or, si elle n'est pas guidée par l'esprit, la raison mène tôt ou tard l'homme à l'égarement, à la perversion. Le feu de Prométhée est un feu "technique", qui n'apporte qu'un bien-être matériel, multiplie et exalte les désirs de l'homme sans le rendre pour autant meilleur, contrairement à l'évolution voulue par Zeus : la spiritualisation de l'humanité. Comme disait Rabelais, "science sans conscience n'est que ruine de l'âme".
*3 : Après le vol du feu par Prométhée, Zeus entend prouver définitivement sa supériorité sur les hommes. Il leur joue alors le plus mesquin des tours. Il envoie sur terre l'instrument de sa vengeance, sous la plus belle des apparences, mais aussi la plus trompeuse : celle d'une femme. Il offre la belle Pandore à l'imprévoyant Epiméthée qui, ne tenant pas compte des mises en garde de son frère Prométhée, s'empresse d'accepter le cadeau de Zeus. L'arrivée de Pandore sur terre réserve de bien néfastes surprises aux hommes.
*4 : Pour le remercier de l'avoir délivré de son châtiment, Prométhée indique à Hercule le moyen de cueillir les pommes d'or du jardin des Hespérides. Ce précieux conseil lui vient de ce qu'il possède un pouvoir de divination hérité de Gaïa, la Terre. Il prévoit ainsi le déluge que Zeus s'apprête à envoyer sur terre et explique à son fils Deucalion et à sa femme Pyrrha comment construire une arche pour échapper aux flots dévastateurs, sauvant l'humanité de l'anéantissement. Il permet également à Zeus, amoureux de la Néréide Thétis, de conserver son trône, en lui révélant que s'il en avait un enfant, celui-ci deviendrait plus puissant que lui : Zeus s'empresse de la marier à un mortel, Pélée. Achille naîtra de cette union.