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Eaque
Dans la mythologie grecque, Eaque est le roi des Myrmidons.
Grand-père d'Achille, Eaque apparaît en roi bon et juste, capable d'arbitrer les querelles des dieux eux-mêmes. Une fois de plus, le grand Zeus trompe son épouse Héra avec la jeune Egine (qui donne son nom à une île) et la déesse se venge.
Tous les habitants de l'île, frappés par la peste, meurent par milliers. Le roi Eaque va supplier le dieu des dieux, lui rappelant qu'il est son propre fils et celui d'une femme qu'il a chérie.
A cet instant apparaissent des milliers de fourmis et Eaque rend grâce à son père tout en se promettant d'en faire son peuple, pour remplacer les disparus. Après sa mort, il devient l'un des trois juges des Enfers, aux côtés de Minos et Rhadamanthe.

Elfe
La description la plus ancienne des elfes provient de la mythologie nordique où ils sont nommés alfars. Des noms similaires se retrouvent dans les langues germaniques avec des variantes dues aux différences dialectiques ou à des influences diverses et variées.
Ces alfars apparaissent donc dans la mythologie nordique de diverses manières. Ils sont généralement des êtres semi-divins associés à la fertilité et au culte des ancêtres et semblent donc similaires aux esprits de la nature et aux esprits des morts communs à toutes les anciennes cultures humaines.
L'historien et mythographe islandais Snorri Sturluson fait mention des nains nordiques comme "elfes sombres" ou "elfes noirs", ce qui n'est ni plus ni moins qu'un abus de langage. Toutefois il se réfère aux autres elfes comme "elfes lumineux" qui étaient souvent associés à l'étymologie "elf".
Dans la poésie scaldique, on perçoit les elfes comme des divinités mineures. Au Danemark et en Suède, les elfes sont comparés aux petites fées ailées du folklore britannique. Ils sont si minuscules qu'ils sont dits logeant dans des boutons de rose. Toutefois les elfes du folklore traditionnel danois sont vus comme des femelles vivant dans les collines et les rochers et capables de faire danser un homme jusqu'à la mort.
Mais finalement, la vision des elfes que retient la mémoire collective est celle de J.R.R. Tolkien qui influença énormément leur représentation chez d'autres et qui est presque la seule vision à persister aujourd'hui. D'après l'auteur, ils représentent l'homme avec une esthétique améliorée et des facultés créatives, possédant une vie plus longue et de la noblesse ... sans oublier leurs fameuses oreilles pointues. Toutefois il semblerait que Tolkien se soit inspiré des Thuata Dé Danaan irlandais pour ses elfes. C'est une peuplade mythique de demi-dieux qui seraient arrivé en Irlande plusieurs milliers d'années avant J.-C. pour envahir les terres. Pour ce qui est de Masami Kurumada, on peut penser qu'il s'est inspiré de la mythologie nordique et du folklore allemand. Le mangaka lui attribue deux attaques : la Terreur Naturelle et le Mélangeur de Séismes. Alors que la seconde fait indéniablement penser à la nature avec laquelle ils semblent être en communion dans la mythologie nordique ; la première fait plus penser au folklore allemand où ils sont espiègles et malfaisants, estimés capables de causer des maladies aux hommes et aux bêtes mais aussi de mauvais rêves aux dormeurs. D'ailleurs le mot allemand "cauchemar" signifie littéralement "rêve d'elfe".

Eligor
Eligor, Eligos ou Abigor est un démon de la Goétie, une science occulte d'invocation d'anges et de démons.
Deux ouvrages listent tous les démons que reconnait la Goétie et bien qu'ils lui reconnaissent des attributs similaires, ils ne lui donnent pas la même place dans la hiérarchie des démons.
La Petite clef de Salomon le place en 15ème position tandis que la Pseudomonarchia Daemonum le place à la 12ème.
Pour en revenir au démon lui-même, Eligor est un grand duc de la monarchie infernale. Il est représenté sous la forme d'un beau cavalier armé d'une lance, d'un étendard et d'un serpent.
Il connaît l'avenir et est spécialiste des secrets de la guerre et des arts martiaux. Il enseigne comment les soldats devraient s'affronter et comment obtenir l'amour des seigneurs et grands de ce monde.
Il gouverne pas moins de soixante légions infernales.

Eole
Dans la mythologie grecque Eole est le Dieu du Vent, fils de Zeus ou de Poséidon, il règne en maître sur les îles Lipari.
Selon son bon vouloir, il emprisonne ou libère les vents, personnifiés par ses six fils et six filles.
Lors de son long voyage, Ulysse fait escale chez Eole qui compatit à toutes ses errances. Il lui fait alors don d'une outre, contre la promesse de ne pas regarder à l'intérieur.
Hélas, la curiosité des marins est la plus forte. Ils ôtent le bouchon, pensant trouver de l'or. Tous les vents se déchaînent irrémédiablement sur les malheureux, les entraînant vers une terre peuplée de cannibales.

Note : Le côté compatissant du dieu se retrouve indéniablement chez Aioros et son frère Aiolia.

Érèbe
Dans la mythologie grecque; l'Érèbe est une force primordiale personnifiant les Ténèbres de l'Enfer, fils du Chaos originel et frère du Tartare, d'Éros, de Gaïa et de Nyx.
Cette dernière s'unit à lui et donne naissance à l'Éther et à Héméra.

Erechthonios
Dans la mythologie grecque Erichthonios est le fils monstrueux d'Héphaïstos et de la terre. Le dieu essaie de violer Athéna, le sperme se répand sur la cuisse de la déesse qui l'essuie avec une étoffe de laine qu'elle jette à terre avec dégoût. La terre, ainsi fécondée, donne naissance à Érichthonios qui apparaît alors à moitié homme et à moitié serpent.
Athéna enferme immédiatement l'enfant dans un coffre et le confie aux filles de Cécrops (alors roi d'Athènes), tout en leur défendant formellement de l'ouvrir. Les jeunes filles désobéissent et laissent leur curiosité prendre le pas : elles ouvrent le coffre. Furieuse, Athéna les frappe de folie. Les jeunes femmes sont alors terrorisées à la vue de l'enfant et se jettent du haut de l'Acropole.
Érichthonios deviendra, le temps venu, roi d'Athènes à son tour, y établissant le culte d'Athéna et lui faisant bâtir un temple, l'Érechthéion.
On dit également qu'il créa les Panathénées et inventa le char à quatre chevaux, sur lequel Zeus l'élève ensuite au ciel pour en faire la constellation du Cocher.

Eris
Dans la mythologie grecque, Eris est la déesse de la Discorde, fille de Nyx et d'Erèbe, soeur d'Arès, mère d'Até, la Fatalité, et, selon Hésiode, de nombreux maux parmi lesquels la Peine, l'Oubli et la Faim.
S'étonnera-t-on alors que les spécialistes ne parviennent pas à s'accorder sur les origines de la fâcheuse Eris ? Non, car la Discorde affirme son pouvoir non seulement sur les hommes, mais aussi sur leurs dieux. A la différence de son frère Arès, qui apprécie les grandes batailles et la renommée des héros, Eris aime à s'insinuer dans la vie quotidienne de chacun.
Eris, Arès et leurs soeurs les Moires sont issus d'une union inquiétante, placée sous le signe de l'obscurité et de la peur. Leur mère, Nyx, symbolise toutes les terreurs du monde nocturne, dans un monde grec révérant le monde harmonieux du Soleil, associé à Apollon. La Nuit, au contraire, est assimilée au désordre.
Quant à Erèbe, leur père, né comme la Nuit de l'Obscurité et du Chaos, il est figuré sous les traits d'un gouffre profond et inquiétant. S'il donne une partie de son nom à ses enfants Arès et Eris, on en sait peu sur ce personnage, sinon qu'il est plus ancien que les dieux eux-mêmes. La Discorde et la Guerre, ses enfants, constitueraient ainsi des souvenirs d'un grand désordre primordial, que les Olympiens n'auraient pas totalement réussi à faire disparaître.
Pourtant, certaines traditions associent encore plus étroitement Eris aux dieux de l'Olympe, et en particulier à Héra, qui serait alors sa véritable mère. Les doutes qui pèsent sur l'origine de la Discorde ne font que rendre plus inquiétante cette déesse qui n'est jamais là où on l'attend, et toujours là où on ne l'attend pas ...

La puissance d'Eris et d'Arès se manifeste jusque chez les dieux, qui n'ont pas su vaincre ces forces inquiétantes. Les querelles que ces dernières suscitent n'en finissent pas de diviser tout ce qui devrait être uni. L'Olympe lui-même retentit des cris de fureur des dieux et des déesses, à commencer par les chamailleries continuelles qui déchirent le couple formé par Zeus et Héra. Car le roi des dieux a vaincu les Titans et fait disparaître le chaos, mais il semble avoir oublié Eris dans son entreprise d'harmonisation de l'Univers.
Certains, parmi les Grecs, en viennent parfois à se demander si Eris et Arès n'auraient pas purement et simplement remplacé les autres dieux : c'est l'hypothèse émise par Aristophane dans sa comédie La Paix, écrite à une période où Athènes et Sparte enchaînaient guerre sur guerre. Enfin, dans le pouvoir universel qu'elle semble détenir, Eris n'est pas sans rappeler Eros, auquel elle est quelquefois associée.

Arès et Eris sont immortels, ils ont survécu aux Titans et survivront aux dieux. L'éternel retour de la Discord trouve dans les cycles tragiques une traduction terrible : un meurtre en appelle un autre, qui devra être vengé par un troisième, dans une véritable frénésie de sang et de folie.
L'histoire des Centaures et des Lapithes n'est pas la moins sanglante. Le jour des noces de Pirithoos, le roi des Lapithes, les Centaures découvrent les vertus du vin, jusqu'à ce qu'enivrés, ils tentent de violer la mariée ainsi que les jeunes gens et jeunes filles de sa suite. Une violente bataille s'ensuit, au cours de laquelle est tué Caénée le Lapithe : Eris et son frère se mettront d'emblée à la tête des Lapithes, à l'occasion d'une guerre sans fin qui voit l'intervention de Thésée et de quelques autres héros, dont Hercule.

Mais la guerre des Centaures et des Lapithes n'est pas le pire exploit d'Eris, qui s'illustre définitivement en déclenchant le plus célèbre conflit de la mythologie grecque. Vous connaissez peut-être l'expression "la pomme de discorde" ; la discorde en question, c'est Eris, et autour de cette pomme se noue l'un des plus beaux mythes grecs.
Tout commence, là encore, le jour d'un mariage : celui de Pélée et de la nymphe Thétis. L'Olympe au complet a été invité, ainsi que de nombreux autres dieux, mais les mariés ont pris soin de ne pas convier Eris, dont la présence n'est pas souhaitée dans ce genre d'occasion.
Las ! La Discorde se rappelle à eux en jetant une pomme d'or aux pieds d'Héra, Aphrodite et Athéna. Sur ce fruit est écrit : "A la plus belle." Mais laquelle des trois déesses est la plus belle ? C'est au jeune Pâris, fils du roi de Troie Priam, qu'il revient de trancher la querelle. Accompagné d'Hermès, il conduit les déesses sur le mont Ida, et finit par désigner Aphrodite (se faisant ainsi deux mortelles ennemies ... ou plutôt deux ennemies immortelles !) La suite est connue : Pâris, désormais voué à semer la discorde, enlève la belle Hélène (la plus belle des jeunes femmes grecques) à son époux Ménélas, le roi de Mycènes, et c'est la guerre de Troie qui commence.

Éros
cf. Cupidon.

Eurybie
Dans la mythologie grecque, Eurybie est une divinité marine primordiale, fille de Pontos et de Gaïa, et épouse du Titan Crios, sans être elle-même une Titanide.
De son union avec le Titan, elle donnera naissance à Astréos, Pallas et Persès.

Eurydice
cf. Orphée.